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Ancien pilote de haut niveau, Florian a choisi de se reconvertir dans la technique et il fréquente désormais les paddocks des Grands Prix comme mécanicien pour l’équipe « Red Bull KTM Factory Racing » en catégorie MotoGP.

Après une année pas vraiment simple, nous avons souhaité faire le point avec lui, avec les premiers essais auxquels il a participé avec son nouveau pilote sud-africain Brad Binder.

Florian, comment s’est déroulée, dans l’ensemble, la première partie de ta saison avec Johann Zarco ?

« Les tous premiers essais de l’année en Malaisie se sont plutôt bien passés. Il a réalisé un très bon temps, sous les deux minutes. Le feeling à Sepang n’était pas trop mal. »

« Mais par la suite il ne s’est jamais vraiment bien trouvé avec la moto. En simplifiant, on pourrait dire que la mayonnaise n’a pas pris entre lui et notre moto. »

« Dans le team il y a une très bonne ambiance. Tout le monde s’entend bien avec tout le monde. Quand on a débuté, on est parti de rien, la moto n’existait pas avant. Le fait que dans l’équipe on s’entendent tous très bien est quelque chose de très positif. »

Comment s’est passée ensuite l’intégration de Mika Kallio, d’une manière assez imprévue en course de saison ?

« Nous n’avions jamais réellement travaillé avec Mika parce qu’il faisait partie du team d’essai. C’est un garçon très simple. Même s’il ne parle pas beaucoup, je dois dire qu’avec nous ça s’est très bien passé. »

« Aussi bien lui que nous, on ne s’attendaient pas à des miracles, sachant qu’il ne participe à un Grand Prix que très ponctuellement. Ça fait trois ans qu’il ne court plus de manière permanente, qu’il ne dispute plus un championnat en entier. On ne s’attendaient pas à des merveilles, mais malgré tout il a réussi à marquer quelques points. »

« Il a été content et pour lui ça a été une bonne expérience aussi. Ça lui a permis de se remettre dans le rythme des courses et de se rendre compte comment roulait à peu près tout le monde. Pour lui comme pour nous, ça a été positif. »

« Après on a commencé à essayer quelques nouvelles pièces, en pensant à l’avenir aussi, car c’est l’essentiel de son rôle. Nous, on a été contents de ça. »

Lors du dernier Grand Prix à Valence, est-ce que ça t’a fait bizarre de voir Pol Espargaró lutter contre Johann Zarco, sur la Honda LCR ?

« Oui, c’est vrai que c’était un peu bizarre. Nous, de notre côté, on espérait que Pol finisse devant, ça c’est sûr. Mais c’est vrai qu’en Australie déjà, le fait de voir Johann sur la Honda… On l’avait eu toute l’année avec nous, et le fait de le voir habillé différemment, ça faisait un effet bizarre. »

Lors des tests de Jerez fin novembre, Brad Binder, avec qui tu vas travailler l’année prochaine, semblait compétitif et doué pour la MotoGP. Qu’espères-tu des prochains tests de Sepang début février ?

« Pour les tests que nous allons faire à Sepang, Binder aura le nouveau matériel, la moto de l’année prochaine. Jusqu’à maintenant, étant donné qu’il a beaucoup à apprendre en MotoGP, dont de nombreux automatismes, la moto sur laquelle il a roulé était celle de 2019. »

« A Sepang, il aura eu le temps de bien réfléchir au niveau de tout ce qui s’est passé et de son pilotage, pour essayer d’améliorer les choses auxquelles il n’est pas habitué. »

« On sait que c’est un pilote jeune, qui en veut, qui est très méthodique, qui « ne met pas la charrue avant les bœufs » et on est confiant sur le fait qu’il va s’y faire et qu’il va progresser. Ça c’est sûr. »

Brad Binder a toujours bien réussi dans toutes les catégories où il a couru, Champion du Monde en Moto3, puis troisième et deuxième du Championnat Moto2 ces deux dernières saisons. Quel avenir envisages-tu pour lui en MotoGP ?

« Déjà, il n’a aucune référence en MotoGP. Il découvre la catégorie, donc à son niveau il ne pourra pas comparer avec une autre moto de cette classe. Il part de zéro, ce qui est très bien. C’était, je pense, le souhait des gens de KTM qui ne voulaient pas refaire comme l’an passé avec Johann. »

« Le but de Brad sera dans un premier temps de rentrer dans les points. Avec 22 pilotes, ce n’est pas facile, car tout le monde veut être compétitif. Tout le monde va vite, toutes les équipes travaillent beaucoup et déjà rentrer dans les points, même si ça n’y parait pas, est très difficile. On voit souvent que quand les top pilotes ont des problèmes, ils finissent facilement huitième ou neuvième. »

« Dans un premier temps, ça sera le but. Ensuite il faudra essayer de rentrer dans les 10 et de se rapprocher le plus possible de Pol (Espargaró). C’est aussi un challenge pour Pol car il y a ce petit jeune qui arrive et qui a les dents longues. C’est bien, ça remotive tout le monde. »

 

Photos © Sebas Romero pour KTM

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