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De Luigi Ciamburro / Corsedimoto.com

Entretien exclusif avec Piero Taramasso, patron de Michelin moto. L’hypothèse de la Russie dans la saison MotoGP 2021, l’échange de vues avec Valentino Rossi, le talent de Marc Márquez et Joan Mir.

Dans la deuxième partie de l’interview de Piero Taramasso, Manager Deux-roues Michelin Motorsport, nous avons abordé des sujets concernant Valentino Rossi, Joan Mir, Marc Marquez. Et l’hypothèse du GP de Russie, avec le circuit de Saint-Pétersbourg inclus parmi les circuits de réserve du calendrier MotoGP 2021. Lisez la première partie de l’interview ici.


A Jerez-1, il y a eu un échange de mots avec Valentino Rossi. Y a-t-il eu une clarification à la fin ?

« Nous avons eu un échange d’opinions, il y a eu une clarification entre Michelin et Yamaha, entre moi et Valentino Rossi. Il se plaignait d’une importante dégradation de la gomme sur l’angle, lorsque la moto est en position inclinée. C’est une opinion que laquelle j’ai pris la liberté de dire que cela pourrait aussi être dû à son style de pilotage, car il passe beaucoup de temps sur l’angle, quand il roule avec la moto très inclinée, donc il met beaucoup de stress sur cette zone du pneu. Pour lui, ce n’était pas comme ça, puis ils ont fait quelques changements sur la moto, ils ont changé la position de certaines choses et c’était mieux. Quoi qu’il en soit, la situation a été clarifiée. »

Joan Mir, le nouveau champion du MotoGP. Qu’avait-il de plus que les autres pilotes, de votre point de vue ?

« Mir s’est bien adapté à la nouvelle structure arrière, qui augmente l’adhérence. L’arrière poussait l’avant, et ils ont dû rééquilibrer et travailler sur la moto. Vous pouvez le faire grâce à la suspension, à la géométrie, à la répartition des masses à l’avant et à l’arrière. Une autre chose importante est le style de pilotage. Si vous attaquez trop avec l’arrière, si vous accélérez trop fort ou si vous faites des mouvements trop brusques… Dans ce cas, le fait d’avoir un pneu plus adhérent rend la moto plus nerveuse. Après le travail mécanique, le style de pilotage est très important pour moi, et Mir a un style fluide et doux, ce qui l’a beaucoup aidé à faire fonctionner le pneu au mieux. De plus, le moteur Suzuki n’est pas super puissant, il délivre sa puissance de manière assez régulière. Ces deux facteurs lui ont donné l’avantage sur ses rivaux. Puis Joan a déjà été un champion, il gérait bien le stress… »

À Jerez, après la première chute, Marc Márquez gagnait presque 1″ par tour. Cela ne vous a-t-il pas semblé incroyable ?

« Cela ne m’a pas trop surpris parce que c’est un extraterrestre. Il a une capacité d’adaptation rapide à tout. Il s’est immédiatement adapté à ce pneu arrière, alors que les autres cherchaient encore la bonne direction. C’était une performance extraordinaire, et je pense que s’il n’avait pas chuté, nous en aurions vu encore plus pendant la saison. Marc aime les composés durs, parce qu’il est agressif, mais il s’adapte à tous les types de pneus et parvient toujours à en tirer le meilleur parti. »

Au calendrier MotoGP 2021, il y a Saint-Pétersbourg comme circuit de réserve. Cela peut-il créer des problèmes pour Michelin ?

« Si nous devons aller en Russie, nous demanderons à Dorna et à l’IRTA d’organiser des tests, c’est essentiel. Comme quand ils nous ont dit que nous devions aller à Portimão, pour bien connaître le circuit et l’asphalte. Donc, s’il y a un GP russe, nous ferons des essais avec des pilotes et des pilotes d’essai au préalable, pour obtenir au moins quelques données de base. A Portimão, tout s’est bien passé et pour la Russie, ce sera la même procédure. Ainsi qu’en Finlande, où nous n’avons pas encore fait de test. »

Comment allez-vous passer vos vacances de Noël ?

« Je vais descendre en Italie. Pour l’instant, je suis toujours en France, je vais prendre une semaine pour voir la famille. J’ai vu que c’est une zone jaune, c’est plus calme. Il faut un peu de temps pour revenir aux racines et aussi pour manger. C’est également important (rires). »

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