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Jack Miller

Cette intervention de Jack Miller au sujet de la dernière décision de la Commission des Grands Prix mettant à l’index son employeur Ducati le démontre : l’inactivité forcée en Argentine amène le paddock à approfondir les dossiers ouverts depuis le début de cette saison, mais peu débattus en raison d’un emploi du temps chargé. Et parmi eux, il y a le bannissement prochain d’un FRHD pourtant toujours réglementaire…

L’affaire est entendue mais la morale de cette histoire reste encore floue. Les faits sont en revanche clairs : cinq constructeurs ont fait pression sur les officiels pour que le sixième et dernier engagé en MotoGP soit puni pour avoir été trop imaginatif en respectant le règlement. Le résultat est qu’en 2023, le dispositif FRHD sera interdit, sachant que, pour le moment, ceux qui sont amenés à le prohiber reconnaissent eux-mêmes ne pas savoir encore de quoi il s’agit exactement… C’est en cours de réflexion nous rassure-t-on. Mais Yamaha, Suzuki, Aprilia, Honda et KTM ont imposé leur vision du MotoGP de demain qui est ainsi défini par la Commission des Grands Prix dans sa décision du 22 mars 2022 :  une discipline sans « de nouvelles améliorations des performances et des augmentations des coûts de développement ».

Jack Miller a lancé un véritable coup de gueule jeudi -

Jack Miller : “je ne pense pas qu’ils devraient nous dire ce que nous pouvons et ne pouvons pas utiliser si nous respectons les règles

Chez Ducati, où l’on a investi et beaucoup réfléchi en respectant les règles du jeu, on l’a forcément mauvaise. Et c’est du côté de Jack Miller que la colère se matérialise. L’Australien commente ainsi depuis son chômage technique argentin : « cette interdiction est absolument injuste. Ducati a investi beaucoup de temps et d’argent dans le développement de ce système. Nous aurions pu mettre ces ressources ailleurs. Ducati n’est pas une énorme entreprise comme d’autres constructeurs en MotoGP. Ce n’est pas juste pour moi qu’ils puissent alors simplement décider d’interdire ça ».

Miller critique fortement sur motorsport-magazin la façon dont les autres marques ont procédé : « au début, ils ont copié les dispositifs de correction d’assiette. Maintenant, ils ne veulent plus ce développement ou ils ne veulent tout simplement pas être derrière nous. Mais vous ne pouvez pas simplement choisir les règles, qui vous conviennent. Pour le moment, tous les systèmes sont encore autorisés. Cela n’a aucun sens ! Je ne pense pas que cette démarche soit correcte. Nous avons le système et les autres fabricants peuvent décider s’ils veulent le copier ou non. C’est leur décision, mais je ne pense pas qu’ils devraient nous dire ce que nous pouvons et ne pouvons pas utiliser si nous respectons les règles ». Et pourtant, c’est ce qui a été fait.

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