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Se reposer sur les compétences européennes, c’est la tendance qu’il va falloir accepter chez les constructeurs japonais en MotoGP et ce sera peut-être plus compliqué chez Honda que chez Yamaha. Lorsque l’on est en effet un premier constructeur mondial, et qu’on le clame haut et fort, il peut paraître culturellement insupportable de devoir reconnaitre qu’une pièce essentielle à sa moto ne vienne pas de ses ateliers mais d’un sous-traitant européen. C’est ce qui est en train de se produire avec le bras oscillant aluminium commandé à Kalex. Et ça n’a pas échappé à Jack Miller…

Jack Miller est un pilote qui termine sa période Ducati, avant d’en ouvrir une autre avec KTM. Mais tout a commencé en MotoGP avec Honda qui l’a directement extirpé du Moto3 pour le plonger dans le grand bain de l’élite. Un pari osé mais réussi, dont la mise a été raflée par les Italiens puisque l’Australien a été ensuite abandonné par les Japonais. Cependant, il a signé avec Honda une victoire sur la piste humide d’Assen. Et il est resté suffisamment longtemps auprès de HRC pour en comprendre les rouages et la mentalité.

Jack Miller : « Honda a été dans un endroit très sombre ces deux dernières années »

Alors, lorsqu’il fait mention de ce bras oscillant Kalex, le jeune marié sait qu’il appuie où ça fait mal… « J’ai du mal à comprendre que, par exemple, Honda utilise un bras oscillant Kalex » lit-on de JackAss sur Motosan. Il ajoute : « pourquoi Honda Racing Corporation doit-elle faire appel à un fournisseur extérieur pour fabriquer un bras oscillant ? Cela n’a aucun sens. Nous parlons de Honda, le plus grand fabricant de motos au monde. Je ne sais même pas combien de titres il accumule ».

Jack Miller conclut : « les Australiens disent que vous dormez dans le lit que vous faites, et Honda a tout fait autour d’un seul pilote. Pas seulement l’équipe d’usine, mais aussi le team satellite. Et maintenant, ils ont ça : un seul pilote capable de rouler avec la moto. Honda a été dans un endroit très sombre ces deux dernières années. J’espère qu’ils pourront s’en sortir et, étant Honda, je suis sûr qu’ils le feront ». Cet endroit « très sombre » défini par Jack Miller comme bâti autour de Marc Marquez, signifie-t-il aussi que Yamaha est entré dans l’âge des ténèbres avec Fabio Quartararo ?

Marc Márquez sur la grille de départ d'Aragón 2022

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