pub

On a beau penser qu’une pénalité de 20 minutes lors de la FP1 est d’autant moins grave que les pilotes MotoGP ont déjà eu trois heures pour se familiariser avec le circuit de Jerez, il n’en demeure pas moins qu’au terme de la première journée d’essais du Grand Prix d’Espagne, et malgré une très solide performance cet après-midi, Fabio Quartararo n’est pas encore pré-qualifié pour la Q2…

La pression sera donc à maximum demain matin pour le Français qui arborait néanmoins une satisfaction évidente d’avoir pu combler son retard lors de son débriefing qui, normes sanitaires obligent, s’est tenu par l’intermédiaire d’un logiciel de visioconférence.

Fabio Quartararo : « c’était une journée étrange parce que avant tout, je n’ai pas pu faire ce matin les vingt premières minutes des essais, puis nous sommes sortis mais au final c’était difficile car nous n’avons tout d’abord pas eu un bon feeling avec la moto, que ce soit au freinage, avec l’arrivée de la puissance ou en virage. Je pense qu’il s’agissait d’une des séances d’essais des plus difficiles que j’ai connues dans ma carrière en MotoGP. Nous devions donc faire de notre mieux en FP2 et l’équipe a fait de grands changements : c’était très bien car nous avons eu un très bon rythme, ce qui est important car nous en avions besoin puisque la course de dimanche se passera à la même heure. Je suis satisfait de cela et j’ai hâte d’être à demain. »

Craignez-vous la chaleur pour dimanche ?

« Je pense toutes les courses à Jerez seront difficiles cette année car la piste est presque à 60°. Le problème sera de rester concentré car il fait vraiment très chaud et vous devez faire attention à cela. Mais nous avons beaucoup progressé en rythme de course ainsi que physiquement. Nous avons eu un très bon rythme durant toute la FP2, donc nous allons continuer comme cela, faire une attaque de chronos demain matin et essayer de faire une bonne qualification et d’être prêt pour la course. »

Comment expliquez-vous que Franco et vous avez été rapides durant l’après-midi, ce qui n’est pas le cas de Maverick et Valentino ?

« Et bien je n’ai pas vraiment détaillé les chronos, mais si vous regardez ceux du matin, j’étais lent, et mieux l’après-midi. Nous travaillons, mais c’est seulement la première course de l’année, donc nous devons essayer beaucoup de choses sur la moto et ce n’est pas facile de performer à chaque séance. Comme je l’ai dit, la moto est complètement nouvelle pour moi et je n’ai pas énormément d’expérience en MotoGP, donc il est vraiment facile de perdre un peu la bonne direction. Ce matin, j’étais 17e à 8 dixièmes, donc au final, même si j’étais loin, si vous y pensez, je n’étais pas si loin. Un petit changement peut beaucoup vous aider à faire progresser la moto ou à vous sentir à l’aise. Cet après-midi, Franco a fait une attaque du chrono et je pense que c’est aussi une des raisons pour lesquelles il était très très rapide, mais on ne doit pas oublier que la course sera plus ou moins à la même heure que la FP2, donc nous avons pas mal travaillé sur le rythme de course. »

Quel était votre état d’esprit après la pénalité de ce matin ? Étiez-vous en colère ?

« Je ne peux pas vraiment expliquer car c’était une sensation étrange. Pas à propos de ma position, mais du feeling que j’avais sur la moto. C’était quelque chose de très étrange car, quand je suis rentré dans le box, j’ai dit aux gars que la moto ne freinait pas, qu’elle n’avait pas d’adhérence et qu’elle ne tournait pas. Je leur ai dit que la moto n’était pas très bonne, contrairement à ce que j’avais trouvé mercredi. Finalement, on a trouvé quelque chose avec l’équipe en faisant un changement sur la moto numéro un et un autre changement sur la moto numéro deux. Ils m’ont dit d’essayer les deux et de choisir celle que je préférais pour terminer la séance. Mais les deux étaient meilleures que le matin, car le rythme était bien meilleur alors que les conditions étaient pires. On peut donc dire que nous sommes très heureux, alors que le feeling n’était pas terrible lorsque nous avons fini la FP1. »

Quels sont les points forts et les points faibles de votre moto cette année ?

« Pour moi, je ne pense pas qu’on peut dire que la moto est comme celle de 2019, une moto facile ! Pour moi, la Yamaha de cette année est bien plus difficile à piloter que celle de l’année dernière, donc je pense que tout le monde va devoir un peu changer son jugement sur le fait que la Yamaha est une moto facile et une moto conviviale. Honnêtement, je ne peux pas vraiment juger des points forts et des points faibles de la moto, même si, bien sûr, on sait que son principal défaut est la vitesse de pointe. Mais nous travaillons dessus et on devrait voir les points positifs après quelques courses. Pour le moment, il est très difficile de dire quoi que ce soit, car il s’agit seulement du premier circuit, mais je peux voir que la moto a du potentiel. »

La différence en vitesse de pointe est en effet de l’ordre de 12 km/h. Est-ce dû à un problème en sortie de virage ?

« J’aimerais le savoir exactement (rires) ! Le problème est le même que l’année dernière. Je pense que Yamaha a fait un petit pas en avant concernant la vitesse de pointe, mais les autres ont également progressé. Donc le problème, c’est que si nous avons 12 km/h ici, j’ai un peu peur qu’à Barcelone ce sera 20 ! C’est donc quelque chose qui m’inquiète un peu, mais comme je l’ai dit, nous devons penser à notre moto et notre potentiel, sans regarder les autres, sauf le rythme qu’ils ont. Mais nous savons que nous avons ce point faible. Nous avons beaucoup de points positifs mais cela n’en fait pas partie, donc nous devons travailler avec ce que nous avons sur la moto et rester concentrés. »

Classement FP2 MotoGP à Jerez 1 :

Classement FP1/FP2 MotoGP à Jerez 1 :

Crédit classements : MotoGP.com

Tous les articles sur les Pilotes : Fabio Quartararo

Tous les articles sur les Teams : Petronas Yamaha Sepang Racing Team