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Johann Zarco est arrivé en MotoGP auréolé d’une double couronne en Moto2. En 2017 et en 2018, avec la Tech3 Yamaha, il n’a pas été loin de concrétiser en course et s’est offert des positions de pointe. De quoi le légitimer comme pilote officiel. Ce qu’il est à présent. Certes, mais c’est sur une KTM encore en devenir et avec laquelle il ne brillera pas encore autant qu’avec son ancienne M1. Ce qui n‘empêche pas d’avoir de l’ambition, bien au contraire…

Lors de la présentation KTM à Mattighofen, le premier des deux Français engagés cette année en MotoGP, puisque le compatriote Fabio Quartararo fera ses gammes en 2019 dans la catégorie reine, a livré ses premiers sentiments sur son entame de relation avec la RC16 : « l’année dernière, j’ai combattu plusieurs fois dans le peloton de tête. Parfois, j’étais près de la victoire. C’est pourquoi il était plus facile pour moi d’évaluer mon niveau à ce moment-là. Maintenant, je dois faire confiance à mes capacités et croire en moi-même. Je dois garder à l’esprit ce que je suis moi-même en tant que pilote. Je dois me permettre de piloter à 100%, même si la moto n’est pas encore au niveau des machines gagnantes ».

« Il faut donc rester calme et analyser avec la distance nécessaire à quel point nous sommes compétitifs. Je dois mieux contrôler mes sentiments et mes émotions ».

Après cette introspection dont il a le secret, il s’ouvre sur son nouvel environnement : « Pol Espargaró est rapide et gentil. Il a beaucoup de motivation, un peu comme moi. Il est certainement utile d’avoir un coéquipier aussi performant. Nous allons nous pousser l’un et l’autre pour atteindre un niveau supérieur. C’est la loi de la concurrence. Si vous ne l’aimez pas, vous pouvez rester à la maison ».

Il précise sur Speedweek : « pour l’instant, nous ne collaborons pas sur le développement de la moto. Chacun de notre côté nous avons beaucoup de travail à abattre et tellement de choses à essayer. Ce sont nos équipes respectives qui font ensuite la synthèse ».  Vu la situation, quelle est l’ambition de notre tricolore pour le début de la saison : « dans l’absolu, un top 10 n’est pas un objectif fou. Bien sûr, je veux aller aussi haut que possible. Pour le Qatar, un top 12 aux qualifications serait bien. Cela m’aiderait à atteindre le top dix de la course ».

Lors des essais IRTA de trois jours en Malaisie, le Français s’est classé à la 11ème place lors de la deuxième journée et 17ème au terme de la troisième. Zarco a réalisé avec la KTM RC16 un 1’59 640 min qui était 0,015 seconde plus rapide que la cinquième place en FP3 au Grand Prix de Malaisie en novembre, avec la Tech3 Yamaha. Un réel progrès si l’on se souvient de son bilan lors des premiers tours de roues à Valence, marqués par deux chutes. Il avait alors avoué : « c’était pire que ce que je craignais ».

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