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Pit Beirer

Le dernier Grand Prix de Styrie n’a sans doute pas été celui dont avait rêvé Pit Beirer, patron de la compétition d’une marque KTM qui jouait à domicile. Un privilège qui sera accordé à nouveau aux Autrichiens de Mattighofen dès ce week-end sur le Red Bull Ring qui, cette fois, accueillera leur Grand Prix national. En effet, il y a eu l’accident, puis la blessure sans oublier le pneu délabré d’Oliveira, et aussi un Pedrosa qui a eu la frayeur de sa vie en voyant sa RC16 détruite se consumer après une chute et une percussion. Le voyage a coûté cher, même s’il n’y avait pas beaucoup de kilomètres à faire. Et puis il y a eu aussi l’affaire Raul Fernandez…

Ce Grand Prix de Styrie a été un combat tant sur la piste que dans les coulisses pour l’usine KTM qui n’a donc pas vécu le privilège de jouir de la quiétude d’une épreuve à domicile. Dans l’émission télévisée « Sport & Talk », diffusée depuis le KTM Motohall de Mattighofen, Pit Beirer est revenu sur cette rentrée mouvementée pour ses troupes. Et il commence avec les coulisses qui ont été agitées par l’annonce pour le moins brouillonne de la montée de Raul Fernandez en MotoGP, avec une installation chez Tech3

Cette fois cependant, il ne s’attarde pas sur les circonstances largement connues qui ont amené à cette situation qui ne satisfait même pas, au passage, le jeune espoir de 19 ans. Mais il prévient sur ce que cette histoire, par ailleurs pas officiellement tout à fait terminée, a révélé : « si vous êtes attaqué par la concurrence, ce n’est plus tellement amusant. Peut-être qu’à un moment donné, cela évoluera vers le football, où d’énormes sommes d’argent sont offertes ».

Il ajoute : « nous avons établi un lien avec les garçons. Nous l’appelons la « MotoGP Academy » en interne. Nous avons bien appris cela dans les sports tout-terrain et l’avons transféré à la route. Mais bien sûr, ce n’est pas agréable quand les gars se font draguer par la concurrence ». Mais on pourrait aussi lui retorquer que c’est le jeu d’un marché ouvert que l’on encourage en mettant dans ses contrats des clauses de sortie avec des pénalités qui ne dissuadent visiblement personne. Cependant, on peut comprendre sa frustration, surtout que le Grand Prix de Styrie a été remporté par un Jorge Martin qui était dans son giron avant qu’il ne lui soit pris par Ducati.

Le vélo KTM démoli de Pedrosa

Pit Beirer : “Brad Binder a sauvé nos fesses”

Cela étant dit, puisque l’on parle d’argent, Beirer rappelle que la Styrie a coûté cher. En se remémorant la KTM et l’Aprilia gisant pleine piste à moitié consumée, il dit : « nous avions prévu ce que coûterait la wildcard avant la course. Mais dans cette courbe, après cette histoire, c’est un montant à sept chiffres qui était là pour les deux constructeurs ». Mais il préfère retenir le courage et la détermination des hommes : « nous sommes allés demander à Dani s’il voulait repartir », a déclaré Beirer. « On lui a dit tout simplement qu’il n’avait pas besoin de quelque chose comme ça après avoir avez terminé une carrière de pilote titulaire. Dani a répondu très froidement et a dit : je suis là maintenant, je piloterai également la deuxième course ».

Et puis le patron de la compétition de KTM a un grand merci à formuler : « : « Brad Binder nous a sorti cette fois de l’ornière et a sauvé nos fesses avec la quatrième place ». Il termine sur Speedweek, ne cherchant pas la polémique avec Michelin : « ce qui est arrivé à Miguel, c’est de la malchance ». Rendez-vous ce week-end pour un nouvel épisode au même endroit.

Dani Pedrosa et le feu

 

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