Le coronavirus va laisser derrière lui un monde dévasté, un champ de ruine où chacun va devoir se repositionner. Les pilotes MotoGP seront dans ce cas et les négociations avec leurs employeurs et autres soutiens pour les saisons à venir se présentent sur des bases bouleversées et à redéfinir. Car tant les investisseurs que les constructeurs ont compris que le paddock des Grands Prix étaient mortels. Les managers vont avoir du boulot et parmi eux, Simone Battistella, qui s’occupe d’Andrea Dovizioso, mais aussi d’Álvaro Bautista et de Lorenzo Baldassarri. Il est déjà dans ses dossiers. Avec une conviction ainsi affirmée…
Si personne ne sait encore vraiment quand les Grands Prix pourront à nouveau avoir lieu, mais tout le monde s’accorde sur une chose : lorsque la machine repartira, elle aura moins d’argent à brasser. Cela concerne les organisateurs, les écuries, et donc les pilotes dont les émoluments vont devoir être revus à la baisse. Du moins pour ceux qui n’ont encore rien signé.
Maverick Viñales et Fabio Quartararo ont des contrats d’usine Yamaha pour l’avenir et le champion Marc Márquez a déjà prolongé pour quatre ans chez Honda. Suzuki a récemment confirmé Álex Rins pour deux ans. Les trois équipes d’usine japonaises ont ainsi prolongé au moins un contrat de pilote.
C’est différent avec les Européens et notamment les Italiens. Le manager d’Andrea Dovizioso, Simone Battistella, va avoir du pain sur la planche. Compte tenu de la situation entourant la crise engendrée par la pandémie que l’on ne subit que trop, Ducati envisage de réduire quelque peu les salaires de ses pilotes, Andrea Dovizioso y compris.
« La situation des pilotes Moto2 et Moto3 est différente. Ils dépensent des frais, ils vivent des sommes qu’ils gagnent sur la saison. Si cela est considérablement raccourci, ce montant diminuera bien sûr également », a déclaré Battistella au site Moto.it.
Battistella ajoute : « il est clair que les salaires des pilotes de pointe seront les premiers à être examinés. » Pour rappel, le champion du monde Márquez a signé un contrat avec Honda jusqu’à fin 2024, qui lui rapportera environ 50 millions d’euros. Selon Battistella, une chose doit être prise en compte : « les meilleurs pilotes des plus grandes usines japonaises ont signé. Ces constructeurs vivent en grande partie de la vente quotidienne de scooters et pas seulement de vraies motos de rêve. Les contrats sont donc solides car ces deux constructeurs ont aussi d’autres revenus, pas seulement ceux de la vente de motos sportives. »
Ducati et KTM dont les gammes sont statutaires ont donc du souci à se faire dans la nouvelle conjoncture qui se dessine et que ces marques subissent déjà. Quant à Aprilia, sa position dans un groupe Piaggio aux produits plus généralistes peut être utile.
