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Les années se suivent et ne se ressemblent pas, dit-on, et c’est un adage qui ne touchait pas Johann Zarco en MotoGP, tant qu’il était sur une Yamaha du team Tech3. Il n’y pensait pas plus du temps de la Moto2, catégorie qu’il avait quitté avec le titre de double Champion du Monde consécutif. Mais on connait l’autre série, commencée avec la signature d’un contrat officiel KTM. En ce 21 mai, nous sommes peu ou prou à fêter le premier podium de l’actuel pilote Avintia Ducati dans la catégorie reine. Un moment d’autant plus solennel qu’il a eu lieu au Mans, lors du Grand Prix de France. Retour en 2017…

Nous sommes le 20 mai 2017 et, à cette date, Johann Zarco était loin de penser qu’en 2020, il serait à vouloir se reconstruire au guidon d’une Ducati du team Avintia… Car à cette époque, il se révélait en MotoGP en se montrant à son avantage au guidon d’une Yamaha Tech3 qu’il pilotait au niveau des M1 officielles de Valentino Rossi et de Maverick Viñales.

Le tracé du Bugatti n’en pinçait alors que pour son héros national : « je me souviens de tout très bien » comment Johann Zarco au Dauphiné Libéré. « Le début de week-end avait été compliqué avec même une chute. Jusque-là, la pression se faisait sentir. Cependant la chute lors des qualifs a été l’élément déclencheur. » Un événement qui ne l’avait pas empêché de se placer à la troisième place sur la grille de départ. « Souvent dans mon style lors des départs, j’arrivais à prendre la tête de la course. Jusqu’au moment où Viñales me passe puis Rossi sur les deux Yamaha officielles. Ils allaient très vite tous les deux. J’arrivais à les suivre correctement jusqu’à mi-course, après leur rythme devenait de plus en plus rapide. »

“J’étais en plein dans le bonheur pendant cette période”

La troisième marche du podium lui était acquise, mais un coup du sort allait améliorer encore un peu plus sa position : « je voyais au loin Viñales et Rossi se bagarrer pour la victoire, la 500e de Yamaha. Valentino a tout fait pour aller la chercher jusqu’à tomber à deux tours de l’arrivée. Déjà d’avoir la 3e place, j’étais heureux, mais la 2e c’était encore mieux. » Et la fête sur le podium était à la hauteur de l’événement.

Meilleur rookie de cette saison 2017, Johann Zarco a terminé à la sixième place du championnat avec 174 points, juste derrière Rossi. Auteur de trois podiums et deux pole positions, il a marqué de son empreinte son arrivée en MotoGP. « Ce premier podium m’avait apporté que du bon. J’étais tellement à bien vivre le présent à cette époque-là que j’ai pris le moment, je me suis régalé et ensuite on pensait à après, même si je n’ai pas enchaîné de grandes courses tout de suite derrière. Je surfais encore sur les deux titres mondiaux en Moto2. J’étais en plein dans le bonheur pendant cette période. »

“Johann Zarco était convaincu que cela ne fonctionnerait pas”

La belle histoire avec Tech3 s’est poursuivie en 2018 avec là aussi une sixième place au général et un titre de meilleur pilote satellite conservé. Puis il a rejoint KTM en 2019, pour ouvrir sur une période bien moins faste, que résume ainsi Pit Beirer, le directeur sportif de la marque autrichienne… « Zarco est passé à une moto très différente, mais avec lui j’ai fait une grosse erreur. Je pense qu’il n’a jamais été convaincu de piloter une KTM. Je n’aurais jamais passé de contrat sachant que le pilote n’était pas convaincu.Tout semblait bien avec le manager. De plus, c’était un problème pour lui de passer d’une équipe satellite à une équipe officielle et il n’a jamais eu de sentiments avec la moto. Je pense que Johann n’a jamais été convaincu qu’il pouvait résoudre les problèmes : avant d’essayer quelque chose, il était déjà convaincu que cela ne fonctionnerait pas. Ce fut une période très difficile pour nous et je suis très heureux qu’elle soit terminée, elle a été difficile pour nous et pour lui. »

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