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Dans la deuxième partie de l’interview que Marc Marquez a accordée à Juan Pedro de la Torre pour le site espagnol El Confidencial à la veille de la course du Grand Prix d’Aragon, le sujet abordé concerne les pneumatiques et, au-delà, la nouvelle stratégie adoptée par le pilote Honda : se concentrer sur la course dès la première séance d’essais, quitte à sacrifier sa position à l’issue de la FP3…


Parlons des pneus. Vous êtes l’un des pilotes qui utilise le moins de pneus, vous ne consommez jamais toute votre allocation : vous utilisez entre 16 et 20 des 22 pneus disponibles, pourquoi ?

« Si vous regardez la stratégie des essais, cette année, nous avons vu que ce qui fait la différence, c’est le rythme en course. Si vous avez du rythme et que vous vous préparez bien, c’est à la fin de la course que vous pouvez faire la différence, et vous ne pouvez pas utiliser cette stratégie si vous n’avez pas la confiance. Cette année, j’avais les armes pour le faire et je prépare beaucoup la course. Peut-être que cette année est l’année où j’ai fait le moins de pole positions ou de premières lignes. Les réglages se concentrent sur la course, ce qui n’était pas le cas les années précédentes ».

Dans ce cas, en réduisant le nombre de pneus avec lesquels vous travaillez, ce qui pourrait apparaître comme un inconvénient peut jouer en votre faveur : il y a moins de variables et le travail de réglage est simplifié.

« Bien sûr, avec Michelin, nous avons trois pneus avant et trois pneus arrière. Si vous vous concentrez sur l’essai des pneus, vous arrivez avec des doutes le dimanche, et c’est ce que nous ne voulions pas, parce que les doutes sont plus de choses dans la tête, plus de soucis… C’est quelque chose que je veux éviter : je veux arriver le dimanche avec les choses claires, et même ainsi vous arriver avec des doutes. Cela nous a forcés à utiliser cette stratégie. Mais si vous n’avez pas la vitesse ou la confiance, vous ne pouvez pas jouer le classement de la QP2 sur un seul pneu, et il m’est déjà arrivé de devoir passer en QP1 (ndlr : à Barcelone) parce que je n’avais utilisé qu’un seul pneu ».

Il y a plusieurs pilotes et techniciens qui parlent de différences dans les pneus par rapport à 2017, bien que Michelin dise que ce sont les mêmes…

« Oui, mais on ne peut pas se méfier du partenaire technique pneumatique. S’ils te disent que ce sont les mêmes, tu dois les croire. Mais depuis que nous avons commencé avec Michelin, j’ai remarqué que leurs pneus sont très sensibles à l’état de la piste : aux changements de température, à la saleté, à la gomme présente… C’est un casse-tête pour les techniciens de comprendre quelles sont les conditions de piste et que le pilote sache les comprendre ».

Souhaiteriez-vous un retour à l’ouverture de la concurrence concernant les pneumatiques ?

« Non. Je pense que le système actuel est le moyen de créer l’égalité. Les gens qui regardent la télévision se fichent que nous allions deux secondes plus vite : ce qu’ils veulent, c’est ce qu’ils voient maintenant, des bagarres jusqu’au bout. Désormais, chaque moto et chaque style de pilotage peut avoir une gomme qui lui convient mieux. Grâce à cela, vous pouvez voir des courses comme celle en Hollande,des courses avec beaucoup de bagarres ».

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