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Après bien des maux depuis Jerez, Maverick Viñales avait fini par lâcher des mots. Son pneumaticien en a pris pour son grade et Yamaha aussi un peu. Et puis il y a eu ce Grand Prix d’Emilie Romagne qui a effacé l’ardoise. La victoire été retrouvée et au championnat tout est relancé. Pour se racheter une conduite après avoir retrouvé son pilotage, il a franchi la ligne d’arrivée avec l’index devant sa bouche comme pour dire qu’il n’avait plus rien à dire…

C’est une revanche contre le monde entier et aussi contre lui-même qu’a pris Maverick Viñales ce dimanche, à Misano. Une belle satisfaction qu’il ne boude pas : « je sais que la plupart des gens pensent que ma mentalité était à blâmer pour mes résultats, mais cela n’a jamais changé, elle a toujours été gagnante. Mais je n’avais pas confiance sur la selle et cela m’a empêché de me battre, j’ai travaillé pour la trouver et j’ai réussi », souligne Viñales.

Sur son geste à l’arrivée, il explique : « je voulais me faire taire ! J’ai toujours envie de gagner et quand les choses vont différemment je me fâche, je me suis dit de rester calme ». Il ajoute : « j’ai dissipé tous les doutes que les gens essayaient de mettre sur moi. En regardant les données, je savais ce qui n’allait pas, donc j’étais calme et concentré. Je ne dirais pas que Maverick est de retour parce qu’il a toujours été là, il n’est jamais parti. Ce que j’ai changé, c’est l’équilibre de la moto et cela m’a permis d’améliorer ma confiance en l’avant. Aujourd’hui j’ai pu être très constant, ce qui me fait plaisir, c’est de pouvoir pousser dès le départ pour faire ensuite la pause ».

« Le problème de dimanche dernier était un mauvais choix pour le pneu arrière, mais je manquais également de confiance à l’avant. Aujourd’hui, en revanche, je me sens heureux et satisfait, car j’ai pris un bon départ et j’ai été rapide dans les premiers tours, où je souffrais habituellement ».

Bagnaia était sous contrôle

« Maintenant, je peux dire que je suis heureux de m’être retrouvé en difficulté vendredi, être dans cette situation m’a donné l’opportunité de m’améliorer » insiste l’Espagnol qui ne s’est pas affolé en voyant Bagnaia se construite une avance en tête : « Pecco a été très rapide, dans les premiers tours j’ai essayé de lui échapper mais je n’ai pas pu. Après m’avoir dépassé, j’ai pensé à me détendre et à économiser les pneus, c’était une stratégie intelligente car dans la deuxième partie de course, je le rattrapais. Il a fait la différence dans le troisième secteur de la piste, mais j’avais gardé quelque chose pour les 5 derniers tours. J’aurais peut-être pu le reprendre, mais je ne sais pas si j’aurais réussi à le surmonter ».

Reste que la Yamaha est une moto qui a toujours les mêmes faiblesses : « je l’ai déjà remarqué ce matin à l’échauffement, j’étais derrière Milller, j’étais plus rapide que lui mais il n’y avait aucun moyen de le dépasser, je réchauffais juste les freins, c’est notre point faible.  Lors d’essais à Barcelone, je vais essayer d’étudier les Ducati pour comprendre comment s’améliorer, nous devons trouver plus d’adhérence en accélération. Avec la M1 il faut être devant le premier virage, si on réussit alors la course change de visage ».

Il termine : « maintenant, je veux juste profiter de ce moment, je vais commencer à le faire demain. Ce résultat est également très important pour mon équipe, ils ont fait un excellent travail ce week-end ». Au passage il s’agit de la première victoire du team officiel Yamaha. Alors que l’équipe satellite Petronas en compte déjà trois à cette mi-saison…

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