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Nous sommes encore sur l’élan d’un monde d’avant brisé par un coronavirus qui a carrément arrêté la marche de la planète. On ne se rend donc pas encore vraiment compte ce qui nous attend lorsque nous pourrons retrouver la vie du dehors après un long confinement. Mais la nouvelle réalité va nous rattraper et le MotoGP est déjà en train de s’y préparer. « Le monde sera différent après cette crise », a dit clairement Carmelo Ezpeleta. La preuve…

On voudra oublier cette terrible année 2020 marquée par une pandémie, mais celle se rappellera à chaque fois à notre mauvais souvenir. Car ses conséquences se prolongeront durant les saisons suivantes. En MotoGP, on s’accroche encore à l’infime espoir de faire des courses avant la fin de ce millésime. Mais on travaille surtout sur la suite. Une époque où il y aura moins d’argent, moins d’opportunités de parcourir le monde et où il faudra faire des choix difficiles.

Pour ce qui est de la situation économique du paddock, comme l’argent ne rentre plus, un plan de sauvegarde d’activité a été validée entre toutes les parties. Par exemple, les six équipes privées MotoGP se sont déjà vu promettre 250 000 euros par mois. Les équipes d’usine doivent quant à elles se sauver mais comme les constructeurs ne vendent plus leurs motos, il faut revoir les budgets à la baisse. Les évolutions techniques sont donc gelées jusqu’en 2022. Il est désormais clair que les machines 2020 devraient rester homologuées pour 2021 dans les trois catégories, Moto3, Moto2 et MotoGP.

Au sein des teams, il va falloir baisser les effectifs. Dorna discute actuellement avec les équipes du sujet. Parce qu’au moins, en 2020, les règles de distance doivent être respectées, avec un maximum de 500 ou 1 000 personnes pouvant se rassembler dans certains pays. Les pilotes Moto3 devront peut-être se contenter de deux mécaniciens chacun, les pilotes Moto2 de trois et les héros du MotoGP de quatre chacun.

 

 

 

Enfin, s’il n’est actuellement pas possible d’évaluer si et combien de Grand Prix 2020 auront lieu, il est déjà tout à fait envisageable que 20 Grands Prix ne soient pas au calendrier en 2021. Car les priorités sont différentes dans certains pays. « Il peut arriver que certains gouvernements ne nous autorisent pas à entrer », déclare Ezpeleta à Speedweek.com. « En principe, une grande partie des circuits ou des événements GP sont pris en charge par les gouvernements. Et puis certaines nations pourraient ne pas ouvrir les frontières, ou tous les voyageurs seront mis en quarantaine pendant 14 jours. »

Il est fort possible qu’en 2021, les autorités aient à investir leur argent dans des projets plus vitaux… Si 2020 est un défi en cours, l’année prochaine s’annonce clairement déjà comme une gageure. Mais si le nombre des Grands Prix sera à déterminer, leur format sera sans doute identique. Car il est aussi un enjeu économique :« nous n’avons pas le scénario de deux courses par weekend en tête parce que le promoteur, si vous faites deux courses, ne vous en paie qu’une et les équipes devraient être payées deux fois. Et la même chose avec la télévision »  précise Carmelo Ezpeleta qui termine : « nous devrons peut-être commencer sans public… Nous sommes déterminés à avoir la saison MotoGP 2020. Et si c’est physiquement possible et que la pandémie le permet, nous essaierons de le faire. »

Le mot de la fin revient à notre Hervé Poncharal national : « peut-être que tout se rétablira rapidement, peut-être que cela prendra plus de temps. Personne ne peut le dire pour le moment. Nous sommes tous dans un brouillard très épais qui doit d’abord être dégagé », a déclaré le président de l’IRTA. « C’est une situation extrêmement difficile, mais si nous sommes assez intelligents et courageux, nous survivrons et le MotoGP, sera, espérons-le, encore meilleur et plus fort lorsque nous reviendrons sur la piste. »

 

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