MotoGP Paolo Simoncelli : « la vérité est que la sécurité des Moto3 et des Moto2 ne préoccupe personne »

C’est une situation d’iniquité flagrante que personne n’a eu le courage de relever. Sauf Paolo Simoncelli qui n‘est pas seulement le patron du team SIC58, mais aussi un père dont la course lui a enlevé son fils Marco, il y a huit ans, en Malaisie. Alors lorsqu’il entend parler de sécurité des pilotes, comme en ce moment à Phillip Island, il sait de quoi il s’agit. Et ce qui s’est passé ce samedi à Phillip Island le sidère. Pour des raisons de sécurité qu’un vent fort rendait aléatoire, les débats en MotoGP ont été interrompus au drapeau rouge et reportés à un dimanche promis à la même météo. Mais avant cela les Moto3 et Moto2 avaient bravé les éléments, sans que cela ne dérange personne en haut lieu…

D’abord les faits bruts : la chute de Miguel Oliveira lors de la FP4 à Phillip Island a été violente mais elle aussi été unique. Ensuite, à bien écouter les pilotes du MotoGP, les conditions étaient dantesques, mais les mêmes ne vont pas jusqu’à dire qu’elles étaient impossibles. Mais le principe de précaution a prévalu. Le même dont sont privées les Moto3 et les Moto2.

Car ces deux catégories ont traversé la tempête. Certes, ces motos sont moins rapides, mais elles ont aussi plus légères et le danger est sans doute à évaluer de la même façon lorsque l’on tombe d’une Moto3 à 245 km/h. Et pourtant, on a laissé passer dans ces cas-là. Ce qui met Paolo Simoncelli hors de lui : « la vérité est que la sécurité de Moto3 et de Moto2 ne préoccupe personne » déclare l’Italien à Sky dans l’émission Paddock Live Show au micro de Sandro Donato Grosso. « Je ne comprends rien du tout. S’il y a du vent, le MotoGP ne peut pas effectuer les qualifications, contrairement aux deux autres catégories. À mon avis, cela n’a aucun sens. »

Paolo Simoncelli insiste : « ce matin, à l’occasion de la FP3, ils nous ont envoyé sur la piste, alors qu’il n’y avait pas de sécurité, étant donné que la piste était sale. En qualifications, Antonelli est tombé à une vitesse de 245 km / h, se faisant mal. Je me demande où est la sécurité pour notre catégorie ? Le seul intérêt porté ne concerne que le MotoGP. Il me semble tout à fait évident qu’il existe deux poids et deux mesures. Les règles devraient être les mêmes pour tout le monde, mais ce n’est pas le cas. «

« Aussi qui décide dans cette situation ? Dans toutes les entreprises, il y a une personne qui prend les décisions, mais qui est responsable ici ? »

Voilà une sortie courageuse d’une personne on ne peut plus concernée, qui mérite attention… Ainsi, la vie de Tulovic intéresse-t-elle moins que celle d’Oliveira. La chute semble pourtant bien identique…