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Cette conférence de presse post-qualification réunissait aujourd’hui Johann Zarco, Marc Márquez, Danilo Petrucci, Alex Marquez et Niccolo Antonelli. 

Comme à notre habitude, nous reportons ici notre traduction de l’intégralité des propos de Johann Zarco, sans déformation journalistique.


Vous êtes tombé en FP4 mais votre tour en qualification a été sensationnel. La 3e pole position de votre carrière…

Johann Zarco : « oui, fantastique. Par-dessus tout, après la chute, je ne suis pas le genre de pilote qui chute et qui va immédiatement très vite juste après. Et vraiment, je me suis demandé ce que je pouvais faire pendant la qualification. Quand j’ai commencé la qualification avec le pneu neuf, je me suis immédiatement senti à l’aise avec la moto. J’ai donc fait un tour pour, au moins, avoir quelques bonnes références et être qualifié. Puis, avec le 2e pneu, j’ai essayé d’en faire davantage, et j’ai donc fait un tour derrière Dovizioso et Iannone. Nous avons commencé à passer 1, 2, 3, 4 virages puis ils ont commencé à ralentir. Je suis donc resté derrière mais j’ai quand même continué à attaquer pour garder mes pneus en température. Alors, tout le monde s’est mis à attendre et personne ne voulait passer devant. Donc peu à peu, je me suis retrouvé devant, avec personne devant moi. Comme j’étais content d’avoir déjà quelques références du tour précédent, je me suis dit que je devais le faire et j’ai donc essayé. J’ai été surpris de voir le chrono en passant la ligne d’arrivée, et oui, c’était simplement fantastique. J’étais heureux. C’est bien d’être en pole position mais cela ne signifie rien pour la course. C’est un bon début et une belle opportunité. Pour le moment, je pense que je n’ai pas le rythme pour la victoire. Mais pourquoi pas le trouver demain, obtenir celle-ci ? »

Hier, vous ne paraissiez pas si satisfait. Qu’avez-vous changé aujourd’hui ?

« (Rires) oui, c’est vrai. Vendredi, j’étais le vieux Zarco, celui qui commence à être nerveux quand il glisse, et qui crie. Mais ensuite, en FP3, nous avons juste changé de petites choses sur la moto ce qui m’a procuré le même feeling que pendant les tests, et à partir de là, j’ai travaillé sur moi-même. Et simplement le fait de refaire le même chrono qu’hier mais avec le fort vent, cela m’a donné une grande confiance. Toutefois, la chute pendant la FP4 a été pour le moment le point faible du week-end, mais c’est un point important car il concerne la course. Donc, nous verrons bien comment je me sentirai demain, et comme je l’ai dit, c’est la meilleure façon de débuter la saison et cela me procure un sourire, ainsi qu’à l’équipe et à tout le monde. »

Comment expliquez-vous que vous êtes trois à avoir battu le record du circuit le même jour ?

« Il y a 10 ans, Jorge avait des pneus Michelin de qualification et il semble que cela pouvait faire une grosse différence. C’était avec une moto de 800 cm³. Mais maintenant, 10 ans plus tard, nous avons des motos de 1000 cm³ et nous avons pu voir que pendant les tests, nous n’étions pas loin, donc si nous gérions bien, même sans pneu de qualification, nous sentions que tout c’était amélioré en dix ans. C’est parfait, cela veut dire que tout s’améliore et que nous pouvons en profiter. Je suis satisfait de ça. »

Comment avez-vous géré le vent, particulièrement dans la ligne droite ?

« Le vent était très fort et il a été nécessaire de prendre de nouvelles références. Dans la ligne droite, c’était peut-être le moins pire, car vous sentiez que votre moto était un peu moins rapide et vous pouviez freiner plus tard. C’était plus difficile dans les 3 virages rapides #12, #13 et #14. Car là, vous passez très vite dans les virages puis le vent vous pousse, et il était donc parfois difficile de ralentir, et même si vous vouliez tourner rapidement, vous pouviez chuter. C’est pourquoi je pense que Vale a chuté. Donc oui, la ligne droite était OK, mais le reste du circuit pouvait être difficile. »

Durant votre tour de qualification, y a-t-il eu un moment où vous étiez proche de la chute ?

« Je pense que c’est le dernier virage où j’avais le plus peur de chuter, car vous sentez que vous êtes en train de faire un bon tour et vous arrivez au moment où il n’y a plus que ce dernier virage à passer. Et c’est celui où vous avez chuté ! Donc vous voulez le passer fort, mais vous voulez aussi l’assurer un peu. Je pense que dans le dernier tour, j’ai été proche de ce qui n’aurait pas été bon. Au final, ça a bougé un peu de l’avant puis il a suffi d’ouvrir les gaz et espérer (rires). Donc oui, le dernier virage a été le plus effrayant. »

Êtes-vous satisfait du nouveau programme horaire ?

« Nous avons parlé de cela à la Commission de sécurité en disant qu’il était difficile de prendre des références durant la journée et la nuit. Mais l’année dernière, quand nous avions voulu le faire, il était peut-être trop tard et il y avait trop d’humidité, donc c’est un peu compliqué. Au moins, je pense que vous prenez vos références lors de la première séance après 2 semaines sans avoir fait de MotoGP. Mais c’est compliqué pour la Direction de course de tout gérer en 3 jours, donc vous devez durant la journée où, si vous voulez faire toutes les séances pendant la nuit, il faudrait peut-être alors changer les pneus en fonction du froid et de l’humidité. Je ne sais pas. »

La plupart des pilotes ont choisi un pneu avant tendre pour la qualification mais tu es resté avec le médium. Cela a-t-il été la clef de ton chrono ?

« Si on compare avec les 2 autres Yamaha, peut-être cela a-t-il été la clef pour être plus rapide. Mais depuis vendredi, mon feeling était meilleur avec le médium, tout comme pendant les tests. C’est pourquoi je ne voulais pas trop ralentir. Je me sentais bien et je savais que si je pouvais continuer à attaquer, au moins pour quelques tours, cela fonctionnerait bien. Donc c’est peut-être la clef, mais avant tout, quand vous avez un bon feeling, vous continuez avec. »

Crédit photo : MotoGP.com

 

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