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Sylvain Guintoli

La fameuse rencontre entre les commissaires de la FIM et les pilotes au Mans était souhaitée, réclamée, mais également vraiment redoutée par toutes les parties. Elle était aussi impérative après un Grand Prix d’Espagne ayant aggravé la crise de confiance envers les officiels. Elle aurait dû être un moment de synthèse, d’explication et peut-être de réconciliation. Elle était espérée aussi comme fondatrice d’une base cohérente et comprise par tous sur laquelle aurait été posée des règles claires sur ce que l’on peut faire et ne pas faire sur la piste. Un rendez-vous hélas manqué et d’abord parce que tous les acteurs n’ont pas été à la hauteur de l‘enjeu. Le ressentiment et l’illégitimité resteront donc dominants à chaque décision prise. Sylvain Guintoli, qui a observé ça pour le compte de BT Sport, le déplore.

Sylvain Guintoli fait partie des nombreux qui regrettent que cette rencontre entre les commissaires de la FIM et les pilotes aient été un échec. Fabio Quartararo a préféré quitter la salle avant la fin pour ne pas s’énerver pour de bon, Aleix Espargaró ne veut plus entendre parler du sujet et le sentiment général est que ce qui devait être abordé sérieusement a tourné à la foire d’empoigne.

Dans des propos lus sur crash.net, le Français explique comment il aurait fait, sous-entendant ainsi que l’événement a d’abord été mal organisé : « si j’avais été un des pilotes, j’y serais allé avec mon iPad, avec des images de Jerez, et j’aurais montré tout le monde ! Fabio Quartararo a été pénalisé pour avoir éliminé Miguel Oliveira à Jerez mais c’était clairement un incident de course ».

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Sylvain Guintoli : « les commissaires doivent être ouverts à la critique »

Il ajoute : « j’aurais montré cette image devant les commissaires et devant tous les pilotes MotoGP et j’aurais demandé : ‘Pourquoi m’avez-vous pénalisé là-bas ?’ Ensuite, ils se seraient expliqués. Et tous les pilotes auraient expliqué aux commissaires, parce qu’ils auraient été tous d’accord, qu’en fait, c’était un incident de course et qu’il n’y avait rien que vous puissiez faire à ce sujet ».

L’ancien champion du monde de WSBK imagine même l‘épilogue de son scénario : « les commissaires n’auraient eu nulle part où aller. Je ne sais pas comment cette réunion a été gérée mais, si rien n’en est ressorti, c’est parce qu’elle n’a pas été gérée de la bonne manière. Avec tout ce qui s’est passé à Jerez, il y avait beaucoup à dire, beaucoup à discuter, pour trouver une meilleure voie à suivre ».

Et il termine : « nous ne voulons pas gâcher le spectacle, nous ne voulons pas de pénalités comme ça.  Quartararo a eu sa course ruinée, il aurait pu faire beaucoup mieux. Les commissaires doivent être ouverts à la critique ».

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