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On peut s’en exciter ou le déplorer mais c’est un fait : les premières discussions concernant les transferts des pilotes MotoGP pour 2021 sont déjà en train de commencer.

Ce n’est pas la première fois, et ça deviendrait même une tendance, car rappelez-vous les accords ayant lié à nouveau Maverick Viñales à Yamaha Factory, annoncés officiellement dès janvier 2018, ou ceux de Johann Zarco et KTM initiés dès décembre 2017. À chaque fois, la décision a donc été prise un an auparavant, et les négociations parfois débutées juste après Valencia, pour une arrivée en piste prévue un an et demi plus tard…

Cette année, il semble que l’on ait encore anticipé de quelques semaines, car quasiment tous les pilotes MotoGP devront renouveler leur contrat pour 2021, et la tournée Pacifique, avec des équipes en autarcie pendant un mois, est un moment particulièrement propice pour les premières approches.

Lors de ces discussions où chacun essaye de tirer avantage de la situation, le propos des usines a toujours été d’obtenir les meilleurs pilotes, quel qu’en soit le coût, alors que l’objectif de ces derniers est double : avoir la meilleure moto possible ET le meilleur salaire possible.

Si cette situation n’a pas changé, il semble que l’inflation des salaires engendrée par Ducati et Honda ait montré ses limites, en particulier avec Jorge Lorenzo, et ne garantit plus des résultats à la hauteur du nombre précédent les 6 zéros du chèque annuel consacré à un pilote.

À côté de la carotte, on montre donc le bâton, en l’occurrence une moto plus difficile chez la concurrence.

C’est du moins ce qui ressort de l’interview de Wilco Zeelenberg, team manager de l’équipe Petronas Yamaha SRT, accordée à nos confrères de GPone au sujet de Fabio Quartararo.

Oui, c’est évident, Yamaha (Petronas ou Factory) aimerait conserver dans ses rangs en 2021 le jeune pilote français, véritable grand espoir de la catégorie pour les années à venir et potentiel futur adversaire #1 de Marc Márquez. Mais entend le faire à un coût « raisonnable » et, pour cela, prévient…

Wilco Zeelenberg : « cela dépend vraiment de ce que Fabio veut réaliser. S’il veut l’argent, il pourrait signer avec Ducati. Peut-être qu’ils lui offriront un gros contrat en lui disant « nous te voulons ». S’il a envie de cela et peut aller vite, alors tout sera OK. Mais si la moto ne convient pas à votre style de pilotage, vous risquez de vous retrouver après deux ans avec beaucoup d’argent dans la poche mais sans avoir remporté le championnat. Et si votre défi est de devenir champion du monde, vous avez besoin d’une approche différente. »

Entendez par là une moto conviviale, en accord avec votre style de pilotage, c’est-à-dire… une Yamaha M1 évidemment !

Le Néerlandais précise : « je pense qu’il passe du bon temps avec nous. Pour le moment, nous ne pouvons rien faire d’autre que d’attendre : il a signé avec nous pour deux ans puis il sera libre d’aller où il veut. C’est la vie. »

Pour rappel, Fabio Quartararo doit encore effectuer 26 Grands Prix habillé en turquoise. Mais il est d’ores et déjà évident que le futur de sa carrière va se déterminer dans les mois à venir… et que les manœuvres de séduction ont déjà commencé !

 

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