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MotoGP planète

La saison 2024 démarre aujourd’hui ! Jusqu’au premier Grand Prix de la Saison, Parlons MotoGP essayera de détailler au mieux les attentes qui entourent tous les pilotes de la planète moto. Ceci s’accompagnera d’un petit pronostic, et bien sûr, vous êtes invités à donner le vôtre en commentaires. Hier, nous poursuivions cette série avec Jack Miller, dans un article que vous pouvez retrouver en cliquant ici.

 

Carton jaune

 

Ceux qui suivent cette chronique depuis longtemps savent à quel point je considère Miguel Oliveira. Très subjectivement, je pense qu’il est capable de discuter avec les meilleurs pilotes du monde ; dans un bon jour, il regarde Pecco Bagnaia et Jorge Martin dans les yeux. Il l’a déjà démontré à de multiples reprises, mais son défaut majeur le retient au moment de faire les comptes. Il n’a jamais été régulier.

Le problème de cet archétype de pilotes, c’est que lorsqu’ils n’arrivent plus à effectuer des percées pour diverses raisons, ils en deviennent vite oubliables, surtout si la période de disette se prolonge. Et Miguel Oliveira, aussi talentueux qu’il soit, n’a pas bien terminé l’année 2023. Catastrophique lors de la tournée outre-mer, il n’a jamais su capitaliser sur les forces de son Aprilia RS-GP22 alors que son coéquipier Raul Fernandez semblait trouver de plus en plus de vitesse.

 

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L’Aprilia est sans doute la plus avancée en matière d’aérodynamique. Photo : Michelin Motorsport

 

Forcément, impossible d’ignorer les péripéties qu’il a subi notamment sur la première moitié d’exercice. Percuté au Portugal puis à Jerez, il a été le chat noir, et n’a jamais pu prendre la mesure de sa nouvelle machine après quatre ans passés sur la KTM. Forcément, le résultat en est tronqué.

Malgré un contexte défavorable au possible, il a été en capacité de réaliser des prouesses, notamment deux. Une course digne d’un ténor à Austin, où il a démontré, une fois de plus s’il en fallait une, qu’il détient l’une des meilleures sciences de la course sur la grille MotoGP, ainsi qu’à Silverstone, dans des conditions mixtes. Les leaders l’ont vu revenir d’outre-tombe, mais une fois dans leurs échappements, il n’a pas pu effectuer le dépassement qui l’aurait amené sur la boîte.

 

 

D’un côté, on a d’excellentes performances, et de l’autre, une moitié de saison ratée, il n’y a pas d’autres mots. Quand l’on voit ce qui émerge du Moto2, il ne faudrait pas que la mauvaise dynamique née en 2023 se poursuive trop longtemps.

 

Le pronostic

 

Passons à la partie la plus intéressante, là où il faut se mouiller. Où Miguel Oliveira finira-t-il en novembre prochain ? Difficile à dire, pour les raisons évoquées ci-dessus. Mais globalement, je n’ai en aucun cas perdu mon estime pour ce pilote, et je le pense toujours capable de grandes choses. Peut-être pas de régler son problème de régularité dans la performance qui court depuis bien trop longtemps, ni sa pauvre vélocité sur un tour.

Mais l’Aprilia peut lui donner de quoi se battre pour la victoire le temps de quelques courses. Avec une quarantaine de départs au programme, il aura des opportunités, sans doute plus que l’année passée. Je ne veux pas croire que le sort puisse encore s’acharner sur le Portugais. Lui sera dotée d’une Aprilia RS-GP24 au sein de la nouvelle équipe Trackhouse Racing, remplaçante de CryptoData RNF MotoGP Team. Comme démontré dans cet article, les Américains travaillent bien et sont habitués aux coups d’éclat. Leur philosophie colle parfaitement avec le Q.I course de Miguel Oliveira, et je ne doute pas un instant que l’Aprilia sera performante.

 

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Attention au Portugais. Photo : Trackhouse Racing

 

La machine de Noale ne fait que progresser depuis plusieurs années. Elle fut la seule à franchement causer des problèmes à la Ducati en 2023 sans que ces derniers ne puissent répondre – je pense à la Catalogne, évidemment. Dès lors, je prédis une grande saison de Miguel Oliveira, un homme qui a l’habitude de se révéler quand il est au pied du mur. C’est peut-être ambitieux – au moins, j’essaye de me mouiller, mais je pense réellement qu’il peut terminer l’année en tant que meilleur pilote Aprilia ; je n’avais pas été aussi optimiste quant à Maverick Vinales, et Aleix Espargaro se rapproche inlassablement de la retraite malgré son bon niveau.

Tous les voyants sont au vert. S’il arrive à chasser les démons de fin 2023 – ce qu’il peut réaliser grâce à sa grande force mentale, alors je pense qu’il peut se classer parmi les meilleurs outsiders cette saison, pourquoi pas aux portes du top 5.

Que prédisez-vous pour Miguel Oliveira en 2024 ? Dites-le moi en commentaires !

 

Peut-il prétendre à une place au sein de l’équipe d’usine ? Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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