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Oliveira Miguel

Miguel Oliveira est un pilote spécial. Véritable rainmaster des temps modernes, il s’est encore illustré ce dimanche avec une performance qui aurait largement méritée un podium. L’histoire n’a que faire du mérite, mais tout de même, nous sommes obligés de féliciter, une fois de plus s’il en fallait une, ce pilote exceptionnel.

 

Éclipsé

 

Cet article existe d’abord car il faudra se souvenir de cette percée du Portugais. En effet, la deuxième victoire d’Aleix Espargaró sera, à coup sûr, le fait que l’on retiendra en priorité quand l’on évoquera le Grand Prix de Grande-Bretagne 2022. Ou peut-être, la grande course de Pecco Bagnaia, sur laquelle nous reviendrons également. Miguel Oliveira est un peu le Stefan Bellof de Monaco 1984, la troisième option, celui que l’histoire va éclipser.

Pourtant, lui s’élançait de la 16e place, et ne passe pas si loin de la victoire. Il fut l’auteur d’une remontée exceptionnelle, déjà en Sprint, qu’il termina au 10e rang, puis en course, sur le sec. Toujours empreint, comme d’habitude, d’une approche cérébrale au possible, efficace, sans fioritures. Mais au bout d’un moment, il se retrouvait esseulé, largué par le groupe de tête. À sept tours de la fin, il comptait 4,125s de retard sur les quatre premiers. Puis, dame Nature rendit service à tous les fans de Grands Prix motos.

 

Ce que les mots n’expliquent pas

 

Oliveira Miguel

L’un des meilleurs de tous les temps sous la pluie. Photo : Michelin Motorsport

 

Décrire sa performance est difficile ; il fallait la vivre. Dès que les conditions changent, ce pilote est simplement trop fort, trop confiant sur sa machine. On parle d’un homme blessé par deux fois en 2023, jamais par sa faute. Beaucoup ont du mal à retrouver la confiance après des mésaventures comme celles-ci, sans même parler de la vitesse.

Miguel Oliveira remonte à coup de secondes. Les leaders doutent, pas lui. Revenu dans l’image, puis dans la roue de Brad Binder, il place un dépassement ahurissant sur le Sud-Africain et Maverick Viñales à la sortie de Club. Les deux, habitués aux conditions pluvieuses, donnaient l’impression d’être arrêtés. À notre plus grand regret, ce bonbon n’a pas été sélectionné par le MotoGP comme l’un des deux plus beaux dépassements du weekend.

 

 

Ensuite, il s’est calmé, malheureusement peut-être, mais comment lui en vouloir après le désert qu’il a traversé, lui à qui on prévoyait une année exceptionnelle au guidon de l’Aprilia RS-GP. Il explique, humblement, qu’il eut de la chance de ne pas tomber, car il prenait plus de risques que les autres. Mais la chance ne justifie pas le génie, Miguel Oliveira nous le prouve régulièrement depuis 2015. Au final, cette quatrième place laisse un goût amer, il est vrai, mais nous devons saluer cet engagement sans commune mesure.

 

Miguel Oliveira, dans le très haut du panier en MotoGP ?

 

Miguel pilote comme un champion du monde, il lui manque simplement le palmarès.

Pouvez-vous nous dire les noms de ceux qui sont capables, comme Miguel, de réaliser régulièrement des percées aussi marquantes, qu’elles se terminent par une victoire ou non ? Pecco Bagnaia, sans aucun doute, et Brad Binder, assurément. Jack Miller ? Dans un registre différent, oui, il était également un bon candidat même s’il n’a jamais réitéré ses quelques coups d’éclat de ses années Ducati en 2023. Johann Zarco ? Son plafond est moins élevé, de fait, étant donné qu’il n’a toujours pas gagné la moindre course en MotoGP. Aleix Espargaró ? C’est moins fréquent.

 

Oliveira Miguel

Son humilité le rend d’autant plus grand. Photo : Michelin Motorsport

 

Selon nous, Miguel Oliveira fait partie des meilleurs. Il peut regarder un Brad Binder dans les yeux. Pecco Bagnaia est un cran au dessus, c’est sûr, mais la résilience, l’envie et l’intelligence de course du Portugais en font l’un des plus complets, qui doit simplement travailler sur sa régularité pour jouer un titre mondial. Oui, car c’est ce dont il s’agit. Sans équipe officielle, la tâche sera impossible, c’est une certitude. Mais nous n’avons aucun doute quant à son talent et son plafond, que nous imaginons plus haut que celui d’un Álex Rins, d’un Maverick Viñales ou d’un Jack Miller par exemple.

Pensez-vous, comme nous, que Miguel Oliveira pourrait jouer un titre ? Dites-le nous en commentaires !

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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