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Ducati a peut-être un peu forcé la main de Iannone qui souffre encore du dos pour participer à ce Grand Prix de Malaisie. Mais l’Italien, en prenant la tête de l’épreuve pendant neuf des dix-neuf tours, a montré que, malgré quatre forfaits consécutifs, il n’avait pas perdu la main. Alors certes, il n’a pas vu l’arrivée en regrettant une nouvelle chute, mais il est fier de ne pas avoir joué petit bras. S’il s’écoutait, il filerait déjà à toute jambe vers Valence.

Iannone a chuté mais il est tombé avec les honneurs. Sur la piste détrempée de Sepang, il s’est montré sous son meilleur jour avant d’arrêter sa prestation par terre au treizième des dix-neuf tours. Soit un tour après les accidents de Márquez et de Crutchlow lancés à sa poursuite et qui en voulaient à sa troisième place : « je ne savais pas que Cal et Marc venaient de chuter et si j’avais pu le voir sur le panneau des stands, j’aurais ralenti car Lorenzo était à sept secondes ».

Dommage en effet, mais pour lui, l’essentiel était déjà acquis : « j’ai mené pratiquement la moitié de la course et je me suis battu avec Vale. Je suis donc revenu dans les meilleures conditions et ma performance montre qu’une absence pendant quatre courses ne m’a pas affecté. Valentino est un ami et je suis certain qu’il a aussi apprécié ce duel. Mais il a fini par avoir une meilleure adhérence que moi et être le plus rapide. Il avait une bonne traction en fin de courbe, juste avant de relever la moto et j’essayais de compenser en freinant plus tard. Au contraire de lui, je devais freiner constamment à la limite ».

« A l’abord du virage 9, j’ai sollicité encore un peu plus l’avant sur un freinage et j’ai perdu la moto. Je paye au prix fort le fait de ne pas avoir roulé dans la FP2 ce qui ne nous a pas permis de travailler sur la traction et l’arrière de la moto. Dovi l’a fait et il avait un réglage différent avec moins de poids sur l’arrière. Cela a aidé pour l’adhérence ».

« Mais bon, dans tous les cas, c’est bien d’être revenu comme ça. J’ai bien piloté tant sur le sec que sur le mouillé. C’est important de toujours se battre avec les meilleurs. Cette année, j’ai progressé dans mon pilotage. Je suis certes beaucoup tombé mais je veux toujours rester avec les meilleurs. La chute, c’est le risque lorsque vous avez cette mentalité. Je ne suis pas heureux d’arriver cinquième. Je suis content quand je suis au moins parmi les trois premiers ».

Voilà Suzuki prévenu et sur le travail de tempérance à faire sur son futur numéro un. Avant d’en finir, Jo le Maniac a une pensée pour son équipier vainqueur du jour : « Je suis très content pour Ducati et pour Dovi. La victoire est enfin arrivée aussi pour lui. Je pense qu’il aurait préféré que ce soit sur le sec mais il a remporté une importante victoire sur le mouillé. L’essentiel est de gagner ».

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