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Avec la libre circulation et l’ouverture des frontières en Europe, les états de l’Union Européenne ont vite été confrontés au problème causé par les conducteurs étrangers flashés dans leurs pays respectifs. Pour contourner le problème, l’UE a mis en place la directive 2015/413 pour permettre à ses membres de faciliter les échanges d’informations sur les conducteurs en cas de constatation d’une infraction.

Or, depuis le 1er janvier dernier, Brexit oblige, cette directive ne s’applique plus au Royaume-Uni et les contraventions finissent à la poubelle. Les Britanniques, comme les Français, peuvent donc s’en donner à cœur joie chez leur voisin.

Le nombre d’infractions est loin d’être négligeable : en 2019, pas moins de 444 000 infractions ont été envoyées par les autorités françaises à des Britanniques, qui sont sur la première marche du podium des infractions routières payantes commises par des étrangers en France, loin devant les Belges (295 899) et les Allemands (249 291). Sur le plan strictement financier, c’est donc un manque à gagner de 30 à 60 millions d’euros, du fait de ce départ des Britanniques de l’Union européenne.

Cela ne concerne que les excès de vitesse relevés par des radars automatiques, car en France, un étranger en infraction, arrêté par les forces de police, peut avoir à régler sur-le-champ le montant de l’amende forfaitaire correspondante, ou la consignation du même montant, voire subir l’immobilisation de son véhicule quand aucune garantie n’est fournie.

Par ailleurs, la France ne désespère pas de négocier un accord bilatéral permettant l’envoi des futures amendes aux contrevenants. Reste à voir combien de temps ces pourparlers vont durer. Ceci dit, avec le contexte sanitaire et le reconfinement de six semaines décidé par le Premier Ministre Britannique Boris Johnson, l’impact devrait être bien marginal dans un premier temps.