pub

C’est une vaste réforme du stationnement que l’équipe de la maire socialiste Anne Hidalgo a dévoilée, mardi 15 juin, et qui a été validée par le Conseil Municipal le 6 juillet dernier, après des mois de préparation, de consultation, puis d’ultimes arbitrages. Objectifs : lutter contre la pollution de l’air et le bruit provoqués par les véhicules à moteur thermique, et rendre une partie de l’espace public aux piétons et aux cyclistes. Parmi les actions, début 2022, les possesseurs de motos et de scooters devront payer pour laisser leurs véhicules sur la voie publique, sauf s’ils sont électriques.

La Ville de Paris a adopté mardi en Conseil municipal le stationnement payant dès début 2022 pour les deux-roues motorisés thermiques, mesure phare d’une réforme qui prévoit également la suppression d’au moins 60 000 places de stationnement en surface d’ici 2026 et la hausse immédiate des tarifs pour les automobiles. Ainsi, à Paris, garer sa voiture sur une place dans la rue va coûter 50 % de plus dès le 1er août, sauf pour ceux qui ont une carte de résident. Les contraventions vont passer de 50 à 75 euros dans le centre de Paris, de 35 à 50 euros dans les arrondissements extérieurs. Le stationnement dans les bois de Vincennes et de Boulogne va devenir payant à l’automne. Quant aux scooters et motos, ils devront désormais payer pour stationner dans les zones qui leur sont réservées comme sur les places destinées aux voitures. Tarif prévu : 3 € par heure dans le cœur de Paris, 2 € dans les autres arrondissements, du 11e au 20e.

L’adjoint à la transformation de l’espace public, l’écologiste David Belliard, a salué « l’ambition de transformation extrêmement forte » de la maire PS Anne Hidalgo, l’opposant de droite Geoffroy Boulard, estimant de son côté que « circuler dans Paris est devenu un cauchemar ».

« Alors que les véhicules individuels occupent 50 % de l’espace public et représentent seulement 13 % des déplacements quotidiens, cette réforme répond à plusieurs objectifs que nous portons, à savoir la réduction de la place de la voiture et des deux-roues motorisés sur la voirie au profit des Parisiens et de la nature », a salué Fatoumata Koné, présidente du groupe écologiste.

Dès le début de l’année prochaine, les motos et scooters non électriques devront donc s’acquitter d’un tarif équivalant à 50 % de celui des voitures qui, elles, verront dès le 1er août 2021 une hausse du tarif visiteur de 4 à 6 € ou de 2,4 à 4 € l’heure, suivant les arrondissements.