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La société suédoise Airbag Inside a déjà développé un système de vêtements airbag sous la marque Mo’cycle, avec des airbags installés classiquement à l’intérieur des manches des vestes et des jambes des pantalons. Elle lance ses premiers produits, notamment des jeans airbag, un gilet airbag et même des shorts airbag plus tard cette année, mais les brevets de la société montrent des idées encore plus ambitieuses pour l’avenir. Parmi eux se trouvent des bottes équipées d’airbags et un système de parachute.

L’idée peut sembler farfelue, mais les parachutes sont utilisés depuis des décennies pour ralentir les dragsters à haute vitesse et même les avions militaires là où il y a peu de place pour les arrêter notamment sur les porte-avions. Les parachutes aident également à maintenir ces véhicules droits pendant qu’ils décélèrent. Sur les pistes de course en particulier, les pilotes qui chutent sont confrontés à un problème similaire : ils doivent être ralentis ou arrêtés avant d’atteindre une pile de pneus ou un mur, et la seule chose qui les ralentit est la friction entre leur équipement et l’asphalte, ou la résistance d’un bac à graviers.

 

 

Un parachute conventionnel en nylon attaché par des cordes n’est cependant pas une bonne idée, car le principe repose sur le passage du flux d’air pour déployer la voilure principale en attrapant d’abord le vent avec une petite voilure en forme d’entonnoir appelée drogue, puis en tirant la voilure principale de son sac. Il faut ensuite du temps et de la distance pour que celle-ci se gonfle complètement avant qu’elle ne commence à ralentir l’objet ou la personne qui y est attachée. Lors d’un accident de moto, il y a de fortes chances qu’un motard en chute libre s’emmêle avec le parachute principal avant qu’il ne puisse y faire passer l’air nécessaire pour se gonfler et être efficace.

 

 

Cela peut sembler étrange au premier abord, mais c’est là que l’idée d’Airbag Inside entre en jeu, et a fait l’objet d’une réflexion approfondie appliquée à la théorie. Le concept consiste à utiliser deux petites voilures, semblables à des piscines gonflables pour enfants, le bord gonflable prenant forme immédiatement, sans avoir besoin du passage d’un flux d’air. De même, les principaux « cordons » (ou points d’attache) aux voilures sont gonflés pour devenir relativement fermes et les positionner au-dessus de la tête du motard. Les seules lignes réelles sont des cordes stabilisatrices pour empêcher les auvents de tourner et/ou de perdre l’air qu’ils attrapent. Ils sont attachés à des points au-dessus de la tête du motard pour les éloigner de son cou et réduire les risques d’emmêlement. Le système est gonflé à l’aide de la technologie conventionnelle de gonflage des airbags, qui peut être pyrotechnique ou via des cartouches de gaz comprimé.

 

 

Avec les voilures au-dessus du pilote, l’idée est qu’une fois gonflés, elles s’assureront que le pilote glisse les pieds en avant et soit rapidement ralenti, l’éloignant de la moto et s’arrêtant rapidement ou décélérant considérablement avant d’impacter n’importe quel obstacle en bord de piste.

 

 

L’idée semble être davantage orientée vers l’utilisation sur circuit – où la trajectoire des motos et des pilotes qui chutent est plus prévisible que sur la voie publique – mais il serait intéressant de voir le système en action. Cela pourrait s’avérer irréalisable dans le monde réel, car les voilures devraient se gonfler très rapidement pour éviter les enchevêtrements, mais néanmoins toute idée qui pourrait contribuer à la sécurité mérite de s’y attarder.