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Nous perpétuons notre habitude de vous reporter intégralement les propos de Johann Zarco, de façon brute, donc sans aucune mise en forme ou déformation journalistique.

A côté de la communication parfois un peu formatée des traditionnels communiqués de presse, les échanges entre le pilote français et les journalistes dans l’hospitalité du team Monster Yamaha Tech3 sont d’une richesse et d’une simplicité que les vrais passionnés apprécieront (vous pouvez retrouver tous ses débriefings passés dans notre rubrique “Interviews“).

Il y a toujours le petit détail qui fait plonger chaque jour davantage les passionnés en immersion dans le monde de la MotoGP…


Johann Zarco : « Une bonne journée de test. Il n’y avait rien de spécial à essayer sur la moto mais mes sensations progressent et c’était très bénéfique de repartir en piste et d’enchaîner beaucoup de tours. Et aussi de continuer à régler la moto ! C’était peut-être des réglages que l’on connaît, mais on les a repris pour voir si j’arrivais à mieux m’en servir et s’ils me donnaient de meilleures sensations. Sans être allé plus vite sur un tour chrono, je pense que les sensations sont de mieux en mieux et on se connaît de mieux en mieux avec l’équipe. Plus on roulera à ce niveau-là, plus on va réussir à tirer la quintessence de ce que l’on a. Si on reste sur ce rythme, je peux espérer de belles choses pour la 2e partie de saison ».

Un mot sur la course de dimanche ?

« Je pense que ce qui a été difficile en course a été de beaucoup jouer avec la moto. Je me battais sans doute un peu trop. Je pouvais avoir un bon rythme et rester avec eux, mais pas assez bon rythme pour me battre avec eux, rattraper et doubler Petrucci, et essayer de rattraper Vale. On verra lors des prochaines courses, sur des pistes différentes et avec des pneus différents, mais je pense que j’ai retrouvé un bon feeling et que je peux être plus précis sur ce dont j’ai besoin. Quand quelque chose ne va pas, je peux mieux le contrôler. Ce n’est pas une chose spécifique en particulier mais de nombreuses petites choses qui vont mieux ».

Aujourd’hui, vous êtes concentré sur votre style de pilotage. Avez-vous essayé beaucoup de réglages ou seulement des petits détails ?

« De très petits détails. Techniquement, je ne sais pas ce qu’il y a sur la moto car je ne veux pas le savoir. Mais (je me suis concentré) aussi sur moi-même. Après la pause estivale, nous sommes maintenant de retour à plus de 300 km/h à chaque tour et je me sens à l’aise. Donc maintenant, je vais me reposer avant d’attaquer au Spielberg, une piste que j’aime et où je peux espérer une bonne position ».

Qu’aimez-vous au Spielberg, car c’est quand même un tracé spécial ?

« Je pense que le tour est assez rapide, en 1’22 ou 1’23, et j’aime ça. Dans les 3 premiers virages, il y a de gros freinages et de grosses accélérations où vous devez contrôler la moto. Et j’adore cela, car la puissance est juste incroyable avec les MotoGP. Il y a énormément d’adrénaline ».

As-tu commencé à réfléchir à la course de Spielberg, avec l’expérience acquise depuis et par rapport à la course de l’année dernière ?

« Pas trop. Un peu. C’est une piste que j’aime beaucoup, et vu que l’an dernier c’était bien et que là on a fait du bon travail, j’espère que l’on prendra le rythme d’entrée vendredi dans la FP1 et la FP2 pour ensuite progresser. On en a légèrement discuté, mais on ne peut pas dire qu’on a fait un plan de travail ».

Est-ce que tu penses que les Ducati vont encore être menaçantes ?

« Certain ! Certain ! Surtout les 2 officielles. Mais après, ça peut être aléatoire : Márquez adore, mais on peut, pourquoi pas, être pas loin du podium ».

Vous vous êtes entraîné avec une 450 sur le circuit d’Aragon. Quel bénéfice en retirez-vous ?

« D’habitude, je m’entraîne avec une Supermoto. Nous avons essayé une moto différente avec une Beon, qui est un constructeur de châssis catalan, près de Barcelone. L’objectif est d’avoir un moteur 450 comme une Supermoto, un moteur avec beaucoup de puissance sur une piste de karting, mais avec un très bon châssis comme nous avons en MotoGP. Parce qu’avec une Supermoto, vous vous amusez sur une piste de karting et peut-être que vous pourriez aller encore plus vite, mais vous atteignez la limite du châssis. Nous avons donc essayé de créer cette moto. Je ne m’entraîne pas encore avec elle et c’était seulement un test pour la régler. Mais dès que cela sera fait, on pourra alors peut-être être beaucoup plus rapide qu’avec la Supermoto, et que tous les pilotes pourront être intéressés par ça ».

Retrouvez tous les autres débriefings de Johann Zarco ici !

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