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Le pilote turc a remporté hier son premier succès de l’année en Superbike. Un résultat qui vient clore un weekend mené de main de maître, au cours duquel il a fini sur l’intégralité des podiums. De quoi se mettre à rêver de rattraper Jonathan Rea au championnat.

Tout vient à point à qui sait attendre… c’est sans doute ce que doit se dire Toprak Razgatlioglu, vainqueur de sa première course hier sur le circuit Marco Simoncelli de Misano. Le pilote turc a été très en vue tout le weekend, mais a buté sur un obstacle de taille : Michael Ruben Rinaldi, régional de l’étape et né à quelques encablures seulement du tracé italien.

En dépit d’une pointe de vitesse certaine, le pilote Yamaha (Pata Yamaha with Brixx WorldSBK) a dû ronger son frein lors des deux premières épreuves disputées, laissant à son adversaire de chez Ducati les lauriers pour se contenter à chaque fois d’une place de dauphin.

 

Intenses duels face à Rinaldi

Sans doute pas suffisant pour celui qui ne s’était plus imposé depuis la Course Superpole à Estoril en octobre dernier. Pis, jusqu’à son triomphe dimanche après-midi il restait sur une série de cinq podiums sans avoir encore eu la possibilité de grimper sur la plus haute marche. Rageant, mais une énorme source de motivation aussi pour le numéro 54.

La première victoire a semblé se profiler lors de la Course Superpole, lorsque Razgatlioglu a pris le meilleur envol pour devancer Rinaldi. Mais malgré tous ses efforts, et notamment des freinages appuyés comme lui seul sait les faire, le Turc n’a pu que s’avouer vaincu à mi-chemin de l’épreuve sprint face à la puissance du bloc Ducati.

 

 

Qu’à cela ne tienne, il a remis l’ouvrage sur le métier quelques heures plus tard, prenant de nouveau les commandes au départ, mais cette fois-ci pour ne plus en départir. Avec au final un succès bien mérité et source de soulagement : « Je suis vraiment très content, car nous avons travaillé très dur ce weekend pour avoir une bonne moto », a-t-il confié au site officiel du Superbike. « Après avoir fini deuxième lors des deux premières courses, je me suis dit que lors de la dernière il fallait que je m’impose. Car franchement j’en avais assez de toutes ces deuxièmes places, et là je suis très content. Au final moi je ne fais que piloter, mais mon équipe a fait un travail incroyable ce weekend pour faire en sorte que la moto soit bonne. »

Pas de prétentions au championnat pour l’instant

Présent sur tous les podiums du weekend, Razgatlioglu est donc celui qui a marqué le plus de points au championnat. Déjà deuxième mais avec 35 points de retard sur Jonathan Rea en débarquant sur la côte de l’Adriatique, ses performances à Misano lui permettent de voir cet écart à présent réduit à 20 unités.

Mais son rival de chez Kawasaki a beau être à présent « accessible » au classement, le pilote Yamaha jure ne prêter guère d’attention pour l’instant à sa position au championnat. « Je ne regarde pas le classement, car ça me fait stresser », plaisante-t-il. « C’est la première fois que je suis aussi proche de Johnny [Jonathan Rea] au nombre de points, et je me rapproche petit à petit. Il reste encore beaucoup de courses, donc on va voir. »

La prochaine, ce sera dans trois semaines, à Donington. Razgatlioglu aura alors fort à faire s’il veut continuer à mettre la pression sur Rea : lors de la dernière édition qui s’est tenue sur le tracé anglais, en 2019, le Nord-Irlandais y avait en effet réalisé un triplé, et celui-ci affirme que ce circuit devrait bien mieux convenir à sa Kawasaki…

Méfiance donc, même si par le passé le pilote turc a lui aussi brillé dans le Leicestershire. En 2018, lors de sa première saison complète en Superbike, il y avait en effet signé son premier podium avec, déjà, une deuxième place. Nul doute qu’il tentera donc de figurer de nouveau dans le top 3, mais cette fois-ci en position de leader. Car comme l’intéressé l’a expliqué, il en a marre des deuxièmes places…

 

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