WSBK Aragon Superbike Course Superpole : Bautista sprinte furieusement, le missile Ducati fait le reste

Alvaro Bautista voulait gagner à tout prix : dix tours de bataille furieuse mais dans la dernière ligne droite la Ducati a fait taire Rea et Toprak.

Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

Alvaro Bautista voulait gagner à tout prix : dix tours de Superbike de batailles au couteau, puis dans la dernière ligne droite la Ducati a fait taire Rea et Toprak.

L’Espagnol s’est aligné avec beaucoup de pression : les deux chutes de quelques heures plus tôt pesaient comme un roc. « J’ai 38 ans, c’est incroyable », s’était-il auto-condamné. Les deux adversaires habituels ont tout fait pour saisir l’occasion et pousser le leader du Championnat du Monde dans les cordes. Jonathan Rea en particulier a été superbe, tant que la Kawasaki avait des pneus frais et que l’avant soit soutenu. Il est entré dans la dernière ligne droite en tête, mais Bautista est bien sorti de la dernière chicane et la cavalerie de la Panigale V4 R a fait le reste. C’était aussi facile que de s’enfoncer dans du beurre, comme si la Ducati avait le DRS qui a été introduit en F1 pour nous donner plus de plaisir avec des dépassements. La différence ici est que Kawasaki et Yamaha n’ont pas le DRS.

Bautista, force 20 et pneus différents
Pour Alvarito, c’est la vingtième perle de cette saison, la 52e de sa carrière : les 55 victoires Ducati de Carl Fogarty (il en a 59 au total, y compris les 4 signées avec Honda) sont désormais à portée de main. Dans quelques dimanches, Alvaro Bautista pourrait devenir champion du monde pour la deuxième fois, mais aussi le pilote Ducati le plus titré de tous les temps. La raison technique la plus intéressante de cette flamboyante course Superpole était le choix différent des pneus. Alvaro Bautista est parti avec le SCX (standard) tandis que Jonathan Rea a préféré le B800 à l’arrière, l’évolution du SCX. Toprak, quant à lui, avait opté pour le joker SCQ, c’est-à-dire le pneu de qualification, dans la nouvelle spécification C004. Une contre-attaque qui n’a toutefois pas porté les fruits escomptés, à savoir la victoire.

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Paolo Gozzi