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Les commissaires changent le verdict d’une magnifique confrontation: la prouesse du pilote turc Toprak Razgatlioglu gâchée par un passage délicat sur le vert.

Par Paolo Gozzi / Corsedimoto.com

La dernière bataille du Superbike ’23 nous a montré tout le bien et le mal de ce Championnat du Monde. Jonathan Rea tentant un miracle lors de la dernière danse avec la Kawasaki avec laquelle il a remporté six titres, finissant mal au sol, image d’un épilogue mélancolique. Et puis la bataille sans ménagement entre le spectaculaire Toprak Razgatlioglu et le double champion fraîchement couronné Alvaro Bautista. Le Turc a tenu bon jusqu’au bout, mais en sortant millimétriquement sur le vert au dernier virage, il a été pris en faute par les habituels commissaires de la FIM : il a dû céder une position. Renverser le résultat d’une telle course est vraiment absurde. D’accord, le vert est là pour tout le monde, mais qui a introduit dans le motocyclisme une règle aussi contraire à l’esprit du sport ?

Mais où est passé l’esprit du Superbike ?
Passez-le en F1, peut-être même en MotoGP, des catégories habituées aux sophismes. Mais la « limite de piste » qui décide d’un challenge Superbike, ce championnat qui a fleuri grâce aux pilotes lions qui se prenaient le carénage au dernier mètre, c’est du grand n’importe quoi. Imiter d’autres catégories, c’est exactement ce que cette série ne devrait pas faire. Au lieu de cela…

Une belle confrontation
Jonathan Rea s’était promis des adieux grandioses, une histoire fantastique, à l’image de sa carrière légendaire. Mais le rêve s’est évanoui au virage 2, un dérapage anodin a fait capoter les plans. Orphelins du troisième Magnifico, Toprak et Bautista sortent leurs griffes. Au départ, l’Espagnol ne semble pas aussi à l’aise que la veille, puis il s’avance et le feu d’artifice commence. Le duel se jouait à peu de chose, car le rythme était assez fade, à tel point que Dominique Aegerter, Remy Gardner et Danilo Petrucci étaient également accrochés au groupe de tête. Le dernier tour était flamboyant et le dernier virage encore plus. Il est dommage que l’exploit de Toprak ait été jeté à la poubelle. Un crime sportif qui permet à Bautista de fêter le triplé et de passer à 59 victoires au total.

A partir de mardi, nous serons déjà en 2024
Une grande partie du paddock du Superbike prolongera son séjour en Andalousie pour les deux jours de tests qui ouvrent les jeux de 2024. Sous l’objectif, il y aura plusieurs nouveautés, la plus attendue étant l’arrivée de Jonathan Rea au guidon d’une Yamaha en pleine croissance technique. Le retour d’Andrea Iannone, les débuts de Nicolò Bulega sur une Ducati officielle et la première expérience d’Axel Bassani sur une Kawasaki seront des amuse-gueules savoureux.

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Paolo Gozzi

Crédit classement : WorldSBK.com 

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