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Jack Miller est arrivé avec le titre honorifique de héros d’un Grand Prix d’Argentine qui restera dans sa mémoire. Auteur d’une pole-position spectaculaire et dans un style à graver dans le marbre a réputation d’un pilote, l’Australien, passé chez Pramac Ducati après une période de formation Honda, a joué ensuite les premiers rôles en course. Au Texas, il n’a d’abord pas été une menace, se montrant timide lors des essais libres. Puis il s’est rappelé au bon souvenir de tous, le dimanche, pour finir neuvième au terme de passes d’armes viriles. Dont une avec Lorenzo qui a peu goûté aux assauts de l’équipier de Petrucci…

Si vous voulez un peu d’ambiance dans un Grand Prix, il faut regarder du côté de la moto pilotée par Jack Miller. Ce dernier est arrivé à Austin avec une clavicule endommagée suite à une chute en VTT quelques jours auparavant. Il a donc serré les dents et tenu son rang, notamment lors de la course où il a été l’un des protagonistes d’une bataille entre trois Ducati. Dont l’une était rouge et frappée du 99…

Avec sa GP17, il s’est offert le scalp de la GP18 au terme d’une manœuvre que l’on qualifiera pudiquement de virile… Miller explique : « dans la ligne droite des stands et avant de commencer la remontée vers la colline, j’ai tapé le carénage par terre à cause d’une bosse. La moto s’est mise à bouger dans tous les sens et je n’ai donc pas réussi à freiner correctement. L’avant a commencé à se bloquer. Je suis arrivé trop vite sur Lorenzo qui était assez large dans sa trajectoire. Là, j’avais deux solutions : virer à l’extérieur ou plonger à l’intérieur. J’ai choisi cette option. C’était chaud, mais il n’y a pas eu contact. Ce n’était pas prémédité. J’ai géré au mieux la situation ».

La parole est à la défense, soit Jorge Lorenzo… « Si je n’avais pas relevé ma moto, je serais tombé. Alors donc, si un pilote ne vous percute pas et qu’à la suite de ça vous ne tombez pas, rien ne se passe pour la direction de course. Mais ce sont toujours les mêmes pilotes qui font ce type de manœuvres ».

Le Majorquin était donc remonté. Ce qu’a bien compris Miller : « je suis allé m’excuser à la fin de la course, mais il n’a rien voulu savoir. C’est ainsi. J’avais aussi vu qu’il avait des problèmes de pneus. Mais j’imagine que l’arrivée d’une course n’est pas le moment idéal pour aller parler avec un pilote qui vous a joué un tour ».

Avec Rabat, par contre, les interprétations sont différentes : « Lorenzo passé, j’ai pu prendre un bon rythme en 2’06, mais j’ai fait une erreur en perdant l’avant dans un virage. J’ai pu sauver la situation grâce au coude mais Tito m’a recollé. Et on entamait le dernier tour. Dans un virage, j’ai freiné un peu trop tard mais j’ai gardé ma ligne. C’est alors que j’ai vu sa roue avant se pointer et j’ai relevé la moto. Il est passé. Ce n’est jamais agréable de perdre un duel, mais c’était bien, on ne s’est pas touché et on a fait tous les deux une bonne course. Je suis content ». Tito n’a pas été non rabat-joie dans ses commentaires sur les faits…

Austin MotoGP J.3 : Classement

1 93 Marc MARQUEZ Honda 41’52.002
2 25 Maverick VIÑALES Yamaha +3.560
3 29 Andrea IANNONE Suzuki +6.704
4 46 Valentino ROSSI Yamaha +9.587
5 4 Andrea DOVIZIOSO Ducati +13.570
6 5 Johann ZARCO Yamaha +14.231
7 26 Dani PEDROSA Honda +18.201
8 53 Tito RABAT Ducati +28.537
9 43 Jack MILLER Ducati +28.671
10 41 Aleix ESPARGARO Aprilia +28.875
11 99 Jorge LORENZO Ducati +31.355
12 9 Danilo PETRUCCI Ducati +34.993
13 44 Pol ESPARGARO KTM +37.264
14 30 Takaaki NAKAGAMI Honda +39.335
15 19 Alvaro BAUTISTA Ducati +40.887
16 38 Bradley SMITH KTM +48.475
17 45 Scott REDDING Aprilia +49.995
18 12 Thomas LUTHI Honda +51.115
19 35 Cal CRUTCHLOW Honda +59.055
20 10 Xavier SIMEON Ducati +59.747
21 21 Franco MORBIDELLI Honda +1’00.513
Not Classified
42 Alex RINS Suzuki 10 Laps
55 Hafizh SYAHRIN Yamaha 12 Laps
17 Karel ABRAHAM Ducati 12 Laps

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