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Marc Marquez

Marc Marquez ne changera jamais et quelque part, c’est tant mieux pour le spectacle. Dans ce Grand Prix de France, il a confirmé qu’il pouvait entretenir à lui seul l’illusion que la Honda n’était pas la pire moto de la création contemporaine des Grands Prix, mais la réalité l’a rattrapé en vue de l’arrivée, alors que la raison aurait dû le convaincre de lâcher cette folle ambition de podium qu’il a tout de même laissé entrevoir. Reste qu’il préfère tomber avec les honneurs que de se satisfaire d’accessits. Il ne voulait pas finir dixième dit-il. Nakagami, son collègue de marque, a terminé neuvième au Mans. S’en prenait-il à lui avec cette mention ?

Epuisé, le cuir râpé, et sa Honda bonne pour la casse, Marc Marquez n’apparaissait à priori comme une tête de vainqueur au moment de faire le bilan d’un Grand Prix de France époustouflant. Et pourtant, ses premiers mots ont été… « Je suis vraiment content de la course d’aujourd’hui ». Une impression qui demande des explications qu’il ne se prive pas de donner : « j’ai pu rouler comme je ne l’avais pas fait depuis longtemps et j’ai pu vraiment profiter d’être sur la moto. Malheureusement, le résultat final n’est pas ce que nous voulions mais j’ai combattu le toute la course et je me suis poussé à la limite ».

Il précise, au risque de se mettre en porte à faux avec des événements récents qui ont laissé des traces : « c’était difficile pour moi de dépasser, j’ai dû le faire par endroits avec trop de risque parfois. Je me suis bien amusé. Je suis fatigué, je suis allé à la limite comme toute la course l’a vu, mais c’était la seule façon de pouvoir y être. Je préfère faire une course comme ça et finir comme ça que dixième ».

« Nous avons eu un week-end très chargé et un podium aurait été une belle récompense, surtout pour mon équipe qui a continué à travailler au maximum » ajoute l’octuple champion du monde. « Nous avons encore un peu à faire pour trouver plus pour combattre comme ça tous les week-ends ». Sur son accident, il dit : « j’ai chuté au virage 7 mais ça a commencé dès le virage 6 où je tremblais beaucoup et je n’arrivais pas à trouver la trajectoire parfaite. Le problème c’est que dans les deux derniers tours j’ai vu le podium de si près… Je savais que si Jorge Martin me dépassait, le plus probable était que Zarco me dépasse également dans la ligne droite, et je ne voulais pas le perdre, et c’est là que j’ai commis la seule erreur de la course ».

Marc Marquez calme sur le châssis Kalex : « on est loin, ce n’est pas la solution »

« Je pense que nous avons eu une vraie course MotoGP aujourd’hui ? C’était un grand spectacle pour tous les fans qui sont venus ici ce week-end ». Puis le reste du message est clairement pour Honda… « Je l’ai dit dans le box : je suis bien et préparé, j’ai piloté comme je n’avais pas fait depuis longtemps, mais on ne peut pas faire comme ça à chaque course. Je ne sais pas si ça peut aller aussi loin, aujourd’hui on s’est sauvé avec le pneu avant dur, sans l’avoir essayé on l’a testé en course, et ça nous a permis de sauver le résultat pendant que les autres partaient en tendre. Jouer ces cartes, ce sont des risques. Oui, mais psychologiquement le plus important pour moi est de me montrer que j’en suis, de continuer avec cette confiance en moi et d’attendre que des petites choses viennent du Japon ».

Et il termine sur le châssis Kalex… « On est loin, ce n’est pas la solution. Je ne sais pas si la solution viendra cette saison ou pas, mais je suis exigeant avec moi-même et je vais me préparer au maximum pour ces trois courses à venir. J’espère qu’au Japon ils prépareront aussi la courses à venir au maximum pendant ces trois semaines, et même dès cette semaine. Je continuerai à me battre jusqu’à la fin comme je l’ai fait aujourd’hui et que je le ferai au Mugello ».

MotoGP France J3 : classement

France

Crédit classement motogp.com

 

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