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Davide Tardozzi

Trois ans, trois victoires, un héros local… et puis 2025 est arrivé. Pecco Bagnaia, le prétendu prince de Mugello, s’est fait déloger du trône par son équipier Marc Marquez et même du podium par un Di Giannantonio en pleine remontée, pendant que la Desmosedici GP25 continuait de se comporter comme une diva capricieuse. Le roi est nu, et la Toscane a vu son favori perdre son sceptre sans ménagement.

Le plus ironique ? Pecco n’a pas démérité. Il a tenté, forcé, envoyé des tours à fond les freins – comme il sait le faire. Mais sa Ducati ? Elle a dit non. Non aux freinages d’anthologie. Non à la vitesse en courbe. Non au baroud d’honneur d’un champion en crise de résultats.

Et Davide Tardozzi, toujours prompt à protéger ses pilotes a tenté de relativiser le désastre : « on a eu quelques petits problèmes… ».  Petits problèmes ? Quand on passe d’une hégémonie italienne à une P4 sans podium, sur le circuit le plus rouge de l’année, ça s’appelle un effondrement.

Le vrai problème, on le connaît : la GP25 n’est pas la GP24. Le moteur a changé. La répartition des masses aussi. Et si Marc Marquez danse avec la bête comme s’il l’avait conçue lui-même, Bagnaia, lui, lutte. « Il ne peut plus freiner fort ni garder la vitesse en virage », avoue Tardozzi. Traduction : tout ce qui faisait de Pecco un double champion du monde a disparu.

Francesco Bagnaia a déjà plus de 100 points de retard

Davide Tardozzi : « nous n’avons pas encore de solution. Les données montrent que Pecco Bagnaia est rapide… mais la moto ne suit pas »

Ils avaient pourtant essayé un gros disque de frein, après Aragon, persuadés d’avoir trouvé la clé. Au Mugello, cette fameuse clé n’ouvrait même pas le tiroir à solutions. Résultat : Pecco grille ses pneus en forçant, alors que Marc les caresse jusqu’au dernier tour. Deux styles, deux mondes. Une seule Ducati, qui penche clairement du côté espagnol.

Le reste, c’est du bricolage. Ducati cherche, Gigi Dall’Igna gratte sa barbe, et Pecco serre les dents. On parle désormais d’un pilote qui doit prouver sur sa propre moto, dans sa propre équipe, que le problème… ce n’est pas lui. « Nous n’avons pas encore de solution. Les données montrent que Pecco est rapide… mais la moto ne suit pas » dit Tardozzi.

Et pendant ce temps, Di Giannantonio, celui que personne n’attendait à ce niveau, vient le doubler proprement et prendre le podium. Chez Ducati, ça commence à grincer. Et si le « projet Marc Marquez » devenait la nouvelle normalité ? Davide Tardozzi écarte la perspective : « je pense que Gigi Dall’Igna trouvera bientôt une solution pour Pecco Bagnaia ». La suite au prochain Grand Prix, qui sera celui d’Assen, et c’est déjà pour ce week-end.

Davide Tardozzi se tient derrière son protégé

Classement de la course MotoGP Mugello

Classement de la course MotoGP Mugello.
Classement Championnat après Le Grand Prix d’Italie :
Championnat

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