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Cette saison de Grand Prix est marquée par deux faits qui conditionnent tout le reste. Ils se sont imposés bien avant la chute puis la blessure aggravée entraînant le forfait de Marc Marquez. Il s’agit de la pandémie, qui a chamboulé tout le calendrier. Et du nouveau pneu arrière Michelin. Il n’y aurait pas eu la Covid-19, on entendrait peut-être parler que de lui. Il alimente tout de même régulièrement les conversations, et c’est même une obsession pour Andrea Dovizioso qui se présente comme sa première victime. Justement, chez Ducati, on a son idée sur la question. Gigi Dall’Igna la livre, tout en avouant que cette situation a élaboré la nouvelle politique qui va se mettre en œuvre chez ce constructeur pour les prochaines années…

Gigi Dall’Igna est le directeur général de Ducati Corse. Autant dire que c’est l’homme tout puissant au sein de la maison rouge. Son analyse fait donc foi, et la contester, c’est se montrer téméraire comme s’exposer à l’isolement. Andrea Dovizioso expérimente cette situation depuis longtemps, malgré ses performances et son palmarès. Au point qu’il quittera, finalement, Ducati à la fin de cette année.

Une usure qui s’est exacerbée cette année, avec notamment l’arrivée du nouveau pneu arrière Michelin qui oblige certains pilotes à revoir leurs gammes. Tout en permettant à d’autres de retrouver la forme. Une conjoncture qui n’est pas anodine et que Gigi Dall’Igna identifie ainsi : « le nouveau pneu arrière proposé par Michelin est certainement bien mieux adapté aux pilotes qui viennent de courir en Moto2, car il nécessite un style de conduite similaire. Les pilotes avec cette récente expérience partent d’un avantage ».

« Nous avons décidé d’aller de l’avant avec une ligne dédiée aux jeunes »

Un exposé clair qui explique le retour aux avant-postes de Pecco Bagnaia comme elle met sous un jour plus particulier la révélation Brad Binder. Des pilotes jeunes qui s’affirment comme des choix potentiels pour les constructeurs tentés de mettre la vieille garde au repos. Et c’est ce qui va se produire chez Ducati, dont la conviction aura donc été façonnée, en quelque sorte, par Michelin… « Nous avons décidé d’aller de l’avant avec une ligne dédiée aux jeunes et je pense que c’est plus dans notre style et que c’est aussi plus raisonnable ».

Une nouvelle vision qui englobe aussi la politique appliquée aux équipes partenaires. Ces derniers temps, on a beaucoup parlé d’une équipe Avintia qui serait bien différente en 2021… « Nous sommes dans le domaine des hypothèses, bien qu’intéressantes. Pour le moment nous avons un contrat avec Avintia également pour 2021. Il y a des rumeurs à ce sujet, et ce ne sont pas des spéculations, nous suivrons ce qui arrivera pour trouver la meilleure solution possible également du point de vue des pilotes ».

Dans ce cas, il semble déjà acquis qu’Enea Bastianini sera dans les murs qui pourraient arborer les couleurs Leopard. Pendant ce temps, Luca Marini est toujours dans le paysage, avec l’appui du label VR46. La relève pousse, et semble enfin convaincre qu’il faut tourner la page. D’ailleurs, qu’en est-il de Jorge Lorenzo ? « Nous sommes satisfaits de Michele Pirro, qui fait un excellent travail à bien des égards en MotoGP et en SBK, également pour aider nos pilotes. Nous pourrions difficilement trouver un meilleur pilote d’essai que lui » déclare Dall’Igna. Il confirme donc ce que Por Fuera avait dit quelques jours plus tôt : une autre époque s’ouvre…

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