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Cette année, dans la mesure du possible, c’est-à-dire si le planning des visioconférences le permet, nous avons décidé de suivre au plus près Valentino Rossi dans sa nouvelle aventure au sein de l’équipe Petronas SRT, comme nous le faisions donc déjà pour Johann Zarco (voir ici) et Fabio Quartararo (voir ici) lors des saisons précédentes.

Concrètement, cela devrait se traduire par un maximum de débriefings reportés dans leur intégralité afin que vous puissiez vivre au plus près les pensées du pilote concerné, sans aucune mise en forme journalistique, et donc malgré le phrasé propre à chacun dans une langue non maternelle.

Voici ainsi ce qui s’est dit aujourd’hui en anglais lors de la première conférence de presse officielle du Docteur en prélude au Grand Prix de Doha…


Valentino Rossi : « Par rapport à la première course, nous devons essayer d’être plus forts et plus rapides, car je n’ai pas été rapide comme je voulais durant la première course. Nous essayons de travailler, nous avons les datas, et nous allons essayer de changer quelque chose dans les réglages de la moto pour améliorer la durée de vie et l’adhérence du pneu arrière. Et nous verrons bien. Nous travaillons dur, nous analysons les données et nous allons essayer de progresser. »

Avez-vous regardé les datas pour savoir comment Maverick avait géré son pneu dimanche dernier, et pouvez-vous utiliser cela ce week-end ?

« Il semble que Maverick a quelque chose de différent dans les réglages de la moto et dans l’électronique. Ils ont choisi d’autres réglages mais c’est très difficile de mettre exactement la même chose car chaque pilote a ses propres petites différences. Mais durant ce weekend, nous allons essayer de suivre une autre direction pour modifier quelque chose, et nous espérons que nous serons plus forts durant la course. »

Utilisez-vous le nouveau carénage qui fait gagner un peu de vitesse de pointe ?

« Oui ! Durant les tests, nous avons utilisé un nouveau carénage Yamaha qui est légèrement différent comparé à celui de l’année dernière. Mais les différences ne sont pas très grandes. Je pense qu’il offre davantage de protection et c’est bien pour moi car je suis plutôt grand, et je gagne quelques petits kilomètres/heure dans la ligne droite avec ce carénage. Je pense donc que nous l’utiliserons durant toute la saison. »

Votre feeling général est-il meilleur que vos derniers résultats, trois places de 12e ?

« Non ! Comme vous le dites, depuis que je suis revenu l’année dernière après la Covid, j’ai fini 3 fois 12e (rires) et bien sûr ce ne sont pas les résultats que nous voulons. Tout est difficile car il y a beaucoup de pilotes qui sont très forts, mais je pense que ce n’est pas notre potentiel : Nous pouvons être plus forts, et c’est l’objectif. Mais malheureusement, enfin, pas malheureusement, ce sont les résultats qui font la différence donc nous devons être plus forts. »

Vous avez dit regarder les datas de Viñales, mais regardez-vous aussi celle de Fabio ?

« J’ai parlé avec Fabio après la course et il a eu un problème similaire au mien. Comparé à Maverick, Fabio est également différent, donc ses données sont assurément importantes pour comprendre. Je pense qu’il a eu un problème similaire mais quoi qu’il en soit il a été en mesure d’être plus fort que moi puisque à la fin il termine P5. Nous devons donc travailler de ce point de vue car j’ai commencé à avoir un problème très tôt durant la course : Après seulement sept ou huit tours, j’ai eu un gros problème et j’ai dû ralentir. Donc tout le travail se concentrera de ce point de vue et nous devons essayer de faire progresser la durée de vie du pneu arrière car je pense que nous pouvons aller beaucoup plus vite que dimanche dernier. »

Hier, nous avons vu une vidéo de vous il y a 25 ans. Vous avez dit que les pilotes qui finissent devant vous aujourd’hui lors en aurait obtenu certainement 1 000 fois plus que vous à cette époque. Étiez-vous sérieux ?

« Quand j’étais jeune, mon approche était un peu différente de maintenant. Les jeunes pilotes avaient beaucoup plus de respect pour les vieux pilotes (rires). Mais je pense que c’est une attitude générale dans le monde, et pas seulement dans le MotoGP. Il y a 25 ans, quand nous étions très jeunes, nous devions faire preuve de beaucoup de respect envers les plus vieux (rires). Aujourd’hui, ce n’est pas exactement comme ça. À cette époque, je roulais avec des pilotes qui avaient beaucoup d’expérience, comme par exemple Kazuto Sakata, Ueda ou de Radigues, et quand je les regardais, ils étaient comme mes héros ! Pour moi, c’était vrai mais finalement je suis très heureux du nombre de mes podiums en carrière car c’est une très belle réalisation (rires). »

Dimanche dernier, vous avez dû éviter un accrochage avec Brad Binder. Les pilotes roulent-ils différemment quand ils se battent pour la 10e position et quand ils se battent pour un podium ?

« Selon moi, cela ne dépend pas beaucoup de la position, mais cela dépend beaucoup des différents pilotes. Il y a beaucoup de pilotes qui sont propres et qui roulent avec beaucoup de respect pour leurs adversaires, et il y a certains autres pilotes, comme Binder, qui roulent beaucoup plus dur et se fichent de leurs adversaires. Donc si vous essayez de fermer la trajectoire, ils relâchent le frein et si vous ne bougez pas, ils vous éjectent hors de la piste. Mais maintenant c’est comme ça. Le respect est un mot trop fort, mais il est difficile de comprendre la limite, parce que d’habitude, dans le passé, vous touchiez parfois un autre coureur, mais vous aviez essayé de ne pas le faire. Maintenant, certains coureurs ne pensent qu’à leur propre course, pas aux autres. »

 

 

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