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Lin Jarvis

Lin Jarvis est l’homme de la situation pour Yamaha en MotoGP et il est de tradition à ce niveau de responsabilité de ne pas s’attarder sur la conjoncture en vigueur chez une concurrence qui est aussi l’adversaire. Cependant, avec la dimension que Ducati prend ces derniers temps, autant sur la feuille des temps que techniquement et stratégiquement, l’Anglais se montre curieux à l’égard des Italiens qui ont décidé d’assumer une somme de travail considérable. En effet, aligner huit machines en MotoGP, ce n’est pas rien, et c’est deux fois plus que la marque aux diapasons. Et puis il y aura ensuite toute la grille du MotoE…

Lin Jarvis oscille entre le fait d’être dubitatif ou admiratif face aux grandes manœuvres de Ducati en vue des prochaines saisons. En 2022, soit carrément la prochaine, les hommes de Borgo Panigale retrouvent leur contingent à huit Desmosedici qu’ils avaient déjà temps où l’équipe Aspar était en lice. Cette expérience aidera sans aucun doute, tandis que, cette fois, le groupe sera techniquement plus compact, avec des versions plus proches des motos, ce qui les rendra également plus redoutables…

Mais comme si cela ne suffisait pas, l’usine Ducati a décidé, en 2023, de peupler la grille du MotoE, avec, donc, des engins électriques qu’elle ne produit pas encore… Sur ce plan, on part donc de zéro et de loin à Borgo Panigale. Un défi dont Lin Jarvis se demande ouvertement comment il va être relevé : « je suis curieux de voir comment Ducati gérera la MotoE et les huit motos MotoGP, car de mon point de vue, c’est beaucoup de travail », a l’homme de Yamaha à Motorsport.com.

Lin Jarvis

Lin Jarvis : « le MotoE n’est pas quelque chose que j’aurais attendu de Ducati, compte tenu de son histoire« 

Le challenge du MotoE sera sans aucun doute le plus scruté puisque le PDG de Ducati, Claudio Domenicali, avait toujours affiché jusque-là son scepticisme au sujet de la propulsion électrique.  « Personnellement, j’ai été très surpris par la nouvelle. Ce n’est pas quelque chose que j’aurais attendu de Ducati, compte tenu de son histoire », a d’ailleurs précisé le manager britannique, qui signale cependant : « mais comme Ducati fait désormais partie du groupe Audi, cela s’adapte un peu plus. Il ne fait aucun doute que l’introduction des motos électriques deviendra de plus en plus présente dans le monde, alors félicitations à eux ».

Ces félicitations sont-elles sincères où relèvent-elles du cynisme ? Car l’énergie dépensée à entrer dans le monde électrique sera autant de compétences qui seront mobilisées ailleurs que sur les Desmosedici…

Lin Jarvis

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