Si vous pensez que le débat technique en MotoGP remettant en cause le correcteur d’assiette Ducati est passionné, attendez de voir ce que nous réserve le tout nouveau WorldSSP. Dans ce Supersport nouvelle génération, le nom de Ducati sera à nouveau souvent cité, mais cette fois, ce sera au travers du nouveau règlement. Ce dernier fait entrer aux côtés des Kawasaki et autres Yamaha 600 des Triumph 675, des MV Agusta F3 800 et, surtout, des Ducati Panigale V2 955cc. Si dans les deux premiers camps cités, on se contentera respectivement de deux machines, chez Ducati, on en alignera sept réparties dans six équipes…
Rien qu’à la lecture de la liste des engagés, on comprend qu’une R6 et une ZX-6R ne peuvent pas opposer leur fiche technique respective à des concurrentes au moteur plus gros et plus puissant. Mais le règlement devrait araser tout ça, ce dont doute les valeurs sûres japonaises que les nouveaux venus européens contredisent forcément.
C’est la piste, comme toujours, qui rendra son verdict mais il y a un pilote d’expérience, ancien Champion du Monde de la spécialité, qui a pu se mesurer avec une R6 à la Panigale V2. Une expérience qui vaut de l’or et que l’on doit à Randy Krummenacher. Le Suisse, septuple vainqueur, analyse ainsi sur Speedweek : « la Ducati pèsera quelques kilogrammes de plus qu’une R6 et elle nécessite un style de pilotage complètement différent. Avec la Ducati, vous avez des avantages que vous n’avez pas avec la R6, mais vous avez aussi des inconvénients ».
« Un pilote R6 ne s’amusera pas dans les bagarres avec les pilotes Ducati »
« Les pilotes Ducati doivent voir s’ils peuvent utiliser les avantages de manière optimale. S’ils peuvent le faire, je pense qu’ils peuvent atteindre un niveau supérieur à celui du R6. La R6 est mature, mais la Ducati a plus de potentiel » dit-il.
« Je suis très surpris de voir à quel point la Panigale V2 pousse », ajoute le Suisse. « Un pilote R6 ne s’amusera pas dans les bagarres avec les pilotes Ducati car il faut rouler la Ducati stop-and-go. Vous pouvez freiner brutalement, vous redresser et accélérer à nouveau. Vous ne pouvez pas faire cela avec la Yamaha car elle n’a pas la puissance. Ce sera amusant à regarder à coup sûr. Je m’attends à ce que tous les nouveaux fabricants soient forts. Chez Triumph, l’usine est aussi derrière et leur moteur tourne bien. Le MV 800 est intrinsèquement très solide, c’est une moto de course » conclut-il.
