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Enea Bastianini

Dire qu’au Texas, dont l’astre est le symbole, une étoile est née avec cette probante victoire d’Enea Bastianini, ce serait faire injure à celui qui a déjà été Champion du Monde de Moto2 et qui a triomphé du premier Grand Prix de l’année au Qatar. Cependant, dans la voute céleste de Ducati, le protégé d’un Carlo Pernat, qui venait de sabler le Prosecco en Moto2 avec son autre pilote Toni Arbolino, s’est mis en orbite avec sa propre force d’attraction pour une couronne que l’on n’attribue plus à Pecco Bagnaia, perdu dans le vide sidéral. La suite va être passionnante, et d’autant plus qu’Alex Rins s’est reconcilié avec la gravité, et que Marc Marquez reste un authentique météore. Quant à Fabio Quartararo, c’est un vrai soleil.

Cette quatrième manche du championnat n’a en rien enlevé l’intensité mise par les trois précédentes. Ce Grand Prix des Amériques à Austin a offert un spectacle de toute beauté, déjouant encore les pronostics. Pourtant les Ducati ont été au rendez-vous, et Jack Miller a fait ce qu’il faut pour garder ses galons de pilote d’usine en ne laissant rien à Jorge Martin dès le départ avant de mener l’épreuve jusqu’à 5 tours du but. Pour ça, il lui avait fallu puiser dans ses réserves et, en fin de joute, il n’avait plus de munitions à opposer à un Bastianini taillant patron, attendant son heure pour porter l’estocade et s’enfuir vers la gloire.

Reste que l’Australien a laissé derrière lui son équipier Bagnaia, qui va finalement à peine mieux, tandis que les Ducati Pramac ont perdu pied, stoppant leur régression jusqu’aux portes du top 10. A contrario, les Suzuki ont été solides, avec surtout un Alex Rins, qui avait triomphé sur ce tracé texan en 2019. L’officiel en GSX-RR a le vent en poupe, se présente comme un vrai challenger cette année et ça ne manquera pas d’excéder son équipier Joan Mir, certes toujours bien placé, mais en retrait.

Le spectacle était aussi derrière ces hommes à Austin avec d’abord ce diable de Marc Marquez, dernier au premier virage après un envol raté. L’officiel Honda est tout de même remonté sixième, en accomplissant une chevauchée fantastique dont lui seul a le secret. Dans le peloton des poursuivants, ils ont tous plié devant lui, sauf un qui n’a pas rendu les armes facilement. Il s’agit de Fabio Quartararo dont se demande comment il arrive à maintenir sa Yamaha à ce niveau en comparant avec ses compagnons de marque très loin du compte. Mais le Français a superbement défendu son honneur de Champion du Monde en titre, face à la référence sur ce tracé, et peut-être dans quelques mois son équipier…

Enea Bastianini taille patron

Au classement général, nous avons donc Enea Bastianini qui retrouve la tête avec 61 points contre 56 à Alex Rins et 50 pour Aleix Espargaró. Joan Mir suit avec 15 unités de retard, et Fabio Quartararo s’accroche dans le top 5 avec un passif de 17 points. Le grand perdant depuis l’Argentine est Brad Binder qui passe de dauphin à sixième avec 19 longueurs de retard. Jack Miller est le premier pilote d’usine Ducati avec 31 points, soit un capital identique à celui de Johann Zarco. Miguel Oliveira et Jorge Martin ferme le top 10 dont est exclu Pecco Bagnaia 12e avec 38 points de retard sur son compatriote qui roule avec sa GP21 de l’an passé…

Pol Espargaró est premier Honda avec son onzième rang et ses 23 points marqués. Marc Marquez est treizième avec 21 unités, soit 41 de retard sur le leader, dans les circonstances que l’on sait. Le prochain rendez-vous marquera le grand retour en Europe, via le Grand Prix du Portugal le 24 avril. Les KTM et les Aprilia auront à cœur d’y reprendre leur marche en avant. Ce sera donc à nouveau passionnant…

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MotoGP Austin Championnat : classement        

Austin Enea Bastianini

Crédit classement motogp.com

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