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Ciabatti

Chez Ducati, avec Ciabatti, on met la touche finale aux propositions qui vont être faites à ses pilotes en vue de 2023 et au-delà. Le marché des transferts est ainsi entré dans sa phase ultime puisqu’il est communément admis par le paddock que les perspectives pour l’après 2022 devront être figées avant la trêve estivale de cette saison. Normalement, et au vu des résultats homogènes ramenés par les pilotes en Desmosedici, Ducati est une famille heureuse qu’aucun membre actuel n’aura à cœur de quitter. Et d’autant moins que les opportunités à l’extérieur sont asymptotes de zéro. Cependant, il pourrait y avoir un changement avec Jack Miller…

Chez Ducati, on ne vit pas a priori avec le stress engendré par un marché des transferts agité. Et pour cause : contrairement à ailleurs, chaque pilote sur une Desmosedici peut réaliser l’exploit. La machine italienne convient aux huit pilotes qui en sont dotés. Après sept courses, la firme de Borgo Panigale compte par exemple quatre victoires avec deux de ses pilotes sous contrat : trois avec Enea Bastianini sur la GP21 Gresini et une avec l’officiel Bagnaia sur la GP22.

Une situation qui permet au directeur sportif, Paolo Ciabatti, d’avoir sereinement la main sur le dossier des renouvellements de contrat et autres possibles recrutements. L’Italien dit d’ailleurs sur Autosport : « je pense que tout pilote qui a une Ducati aujourd’hui réfléchira à deux fois avant d’aller ailleurs. Non seulement parce que la moto est très compétitive, mais aussi parce que je pense que l’ensemble du package, le type de support technique que nous apportons aux équipes indépendantes, le fait que Gigi Dall’Igna aille parler à tous nos pilotes, est quelque chose que les pilotes et les teams apprécient beaucoup ». Et puis il y a aussi ce fait : « d’un autre côté, je ne pense pas qu’il reste autant d’opportunités – ou de bonnes opportunités – sur le marché ».

Il en reste tout de même une, qui peut surprendre au vu des résultats qu’elle affiche actuellement, mais qui séduit tout de même au vu de l‘histoire et des moyens qui semblent toujours illimités… « De toute évidence, nous devons voir ce que Honda va faire. Apparemment, on dirait qu’ils ne veulent pas continuer avec Pol Espargaró. Et puis il faut voir si Aprilia veut changer ses pilotes, ce que je ne pense pas. Mais ensuite, après la décision de Suzuki d’arrêter, il n’y a pas grand-chose d’autre – peut-être KTM. Mais je ne vois pas le marché comme si actif et si stressant ». Sur ces éléments factuels, Ciabatti confirme donc sa sérénité : « je suis à peu près sûr que les pilotes qui peuvent faire de très bons résultats sur une Ducati écouteront une proposition Ducati avant d’aller ailleurs ».

Enea Bastianini, Jack Miller, SHARK Grand Prix de France

Ciabatti : « il manque peut-être à Johann Zarco cette étincelle pour monter plus régulièrement sur le podium« 

Cependant, il y a proposition et proposition… Celle mise sous le nez d’Enea Bastianini a ainsi été validée tandis que le cas de Jorge Martin est en cours de règlement : « nous avons toujours dit que nous voulions sécuriser Jorge et Enea, et je pense que nous y sommes fondamentalement. Jorge Martin traverse une période difficile, mais il a fait des choses fantastiques. Enea Bastianini va sans dire, il se bat pour le championnat. Johann Zarco fait des courses fantastiques mais il lui manque peut-être un peu cette étincelle pour monter plus régulièrement sur le podium » dit Ciabatti.

Pour ces noms-là, tout semble aller de soi. Mais pour celui de Jack Miller, rien n’est moins certain… « nous voulons aussi voir si nous pouvons continuer d’une manière ou d’une autre avec Jack parce que Jack est un grand pilote, nous l’aimons. Mais je pense que nous pouvons lui offrir quelque chose qu’il pourrait ne pas considérer comme assez bon pour lui et qu’il pourrait prendre une direction différente ». Chez KTM et chez LCR Honda, on serait prêt à le recevoir. Mais pour quand sera la grande décision ? « Nous sommes à ce stade où nous devons évaluer un peu la situation et, espérons-le, entre Mugello et Assen, trouver une configuration finale avec nos pilotes et nos équipes » termine le directeur sportif de Ducati.

Jack Miller, Ducati Lenovo Team, SHARK Grand Prix de France

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