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La conférence post-course du Grand Prix d’Argentine réunissait Marc Márquez, Valentino Rossi et Andrea Dovizioso.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Valentino Rossi, sans la moindre interprétation journalistique.


Félicitations Valentino ? Vous êtes de retour dans la salle de conférence post-course pour la première fois depuis le Sachsenring. Cela fait longtemps et vous paraissez ravi…

Valentino Rossi : « oui, comme vous l’avez dit, je suis très heureux car cela faisait depuis le Sachsenring l’année dernière, donc il y a très longtemps, que je n’était pas monté sur le podium. Et également parce que lorsque des 2 dernières courses de l’année dernière, en Malaisie et à Valencia, j’ai été fort et j’aurais pu arriver sur le podium mais j’ai fait 2 erreurs. Et sincèrement, le championnat s’est terminé avec un très mauvais goût dans la bouche. Cela arrive à un moment très important, et c’est très important pour moi, pour mon équipe et pour Yamaha. Pour moi, cela a été un bon week-end depuis le vendredi. Nous avons bien travaillé sur les réglages de la moto, nous avons bien travaillé avec les pneus et j’ai bien piloté dès la FP1. J’étais en bonne forme.
La course a été bonne, mais sincèrement je m’attendais à être un peu plus rapide donc j’ai essayé de doubler Dovi pour être devant, mais avec une température plus élevée, j’avais plus de problème et je n’étais pas très fort. Donc après, Dovi est resté devant durant la plus grande partie de la course mais j’ai été en mesure de rester avec lui car il y avait certains endroits où je me sentais très bien avec ma moto. Mais je savais que pour battre Andrea, il fallait que je sois très très précis. J’ai essayé au virage 7 car j’y faisais de bonnes entrées de virage, j’y tournais bien et je n’élargissais pas. Vous savez, avoir une bagarre avec Andrea dans le dernier tour, c’est toujours super ! Et d’une façon générale, remporter une bagarre dans le dernier tour est très excitant ».

Au Qatar, vous êtes parti 16e et vous avez fini 5e. Ici, à quel point cela a-t-il été crucial de vous élancer de la 2e ligne ?

« Cela a été crucial ! La qualification est toujours très difficile car vraiment tout le monde est en mesure de tordre ses pneus et sa moto pour donner 100 % durant un tour. Et même si vous donnez 110 %, vous êtes en 3e ligne. Donc partir depuis la 2e ligne est bien mieux. Mais c’est également parce que je suis arrivé prêt. Je suis arrivé prêt aux qualifications car j’avais une bonne allure ».

Vous étiez le seul pilote des 2 premières lignes à avoir un pneu arrière médium, et donc vous saviez que Andrea avait un pneu tendre. Vous attendiez-vous à avoir un avantage dans les derniers tours ?

« Sincèrement, j’étais quasiment sûr de mon choix concernant le médium, simplement parce que nous avions travaillé dur durant les essais et que j’avais un bon rythme. Ce matin, j’ai essayé le tendre. J’ai trouvé qu’il était un peu mieux mais j’ai préféré le médium. D’une façon générale, vous n’avez pas LE bon choix pour tout le monde. Pour un pilote et une moto, un pneu est le meilleur, et ce ne sera pas le même pour un autre pilote et une autre moto. Je m’attendais à être plus rapide vers la fin, mais en réalité nous étions très similaires avec Dovi. Je pense que le pneu médium m’a un peu aidé durant les derniers tours ».

Comment avez-vous ressenti votre bagarre avec Franco Morbidelli ?

« Avec Franco, les bagarres sont toujours très dures. Nous nous battons également beaucoup au Ranch ou quand nous nous entraînons. Mais je pense que c’était un peu plus rapide que lui aujourd’hui, en tout cas assez pour rester devant ».

Avez-vous dû gérer vos pneus pour pouvoir doubler Dovi en fin de course ?

« Oui, tous les pilotes doivent gérer leurs pneus durant la course car si vous attaquez beaucoup, pas seulement avec l’arrière mais aussi avec l’avant, ce n’est pas facile, en particulier avec la température de cet après-midi qui était plus élevée que durant tout le week-end. En fait, c’était un peu plus difficile de gérer la moto, donc vous ne pouvez pas attaquer à 100 % pendant tous les tours, mais vous devez également bien piloter ».

Comment est la Yamaha aujourd’hui, comparé à l’année dernière au même moment ?

« C’est très difficile à dire car actuellement, en MotoGP, la situation évolue d’un jour à l’autre. Un jour, vous êtes dans le top 5, et le samedi vous êtes en dehors du top 15. Donc imaginez à quel point cela évolue d’un circuit à l’autre…
Nous devons aborder course après course. Nous nous rendons maintenant à Austin qui est peut-être le circuit le plus délicat et difficile de la saison. Mais je l’aime bien car c’est très technique, et durant les dernières années, sincèrement, j’y étais plutôt fort. Nous essaierons donc de faire également un bon travail là-bas ».

Aujourd’hui, c’est le 23e anniversaire de votre première course, en Malaisie en 1996. Comment est-ce possible d’être encore sur le podium 23 ans après ?

« C’était hier ou aujourd’hui ? On est le 31 mars aujourd’hui ? OK ! Oui, j’ai vu les images ce matin, et c’était plutôt drôle car c’était une autre époque : la télévision était en noir et blanc (rires). En ce qui me concerne, c’est parce que j’aime ça. J’ai remporté beaucoup de courses durant la première partie de ma carrière et beaucoup de championnats. Puis vous arrivez à un point où cela est plus difficile car arrivent des adversaires plus jeunes et plus forts. À ce moment, peut-être que vous devez décider si vous préférez rester à la maison et regarder vos trophées, et être heureux de cela, ou si vous préférez continuer à vous battre car vous prenez du plaisir. Je pense que c’est mon cas ».

Classement Grand Prix d’Argentine MotoGP à Termas de Rio Hondo :

Crédit photos et classement : MotoGP.com

 

 

 

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