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Le tracé de Phillip Island recevait pour la 23ème fois de son histoire le Grand Prix d’Australie toujours sujet à des rebondissements. Une piste sélective au caractère influencé par la moindre variation de températures, particulièrement fluctuantes car soumises à une météo capricieuse. Pour cette édition, la tension sur la grille de départ était qui plus est à son comble entre deux pilotes réunis en 11 points au championnat suivi d’un troisième à 41 points qui devait vaincre pour survivre. Qui allait sortir vainqueur de cette houleuse mêlée ?

Avant de le découvrir voici un état des lieux en tableau :

#AustralianGP MotoGP™

2016

2017

FP1 1’40.957 Cal Crutchlow (Voir ici)  1’29.602 Marc Marquez (Voir ici)
FP2

1’51.958 Hector Barbera (Voir ici)

 1’29.225 Aleix Espargaro (Voir ici)
FP3

1’33.155 Marc Marquez (Voir ici)

 1’38.522 Marc Marquez (Voir ici)
FP4

1’36.810 Nicky Hayden (Voir ici)

 1’29.541 Marc Marquez (Voir ici)
Qualification 1

1’38.467 Cal Crutchlow (Voir ici)

1’29.346 Valentino Rossi (Voir ici)
Qualification 2

1’30.189 Marc Marquez (Voir ici)

 1’28.386 Marc Marquez
Warm Up

1’29.897 Marc Marquez (Voir ici)

Course Crutchlow, Rossi, Vinales (Voir ici)
Record

1’27.899 Jorge Lorenzo 2013

 

Marc Márquez était en pôle-position, sa quatrième consécutive sur ce circuit, ce qui n’est pas synonyme de victoire assurée. En 2014 et en 2016, le tenant du titre n’avait ainsi pas vu l’arrivée. A ses côtés, un Viñales troisième au général et un Zarco en trouble-fête. Plus loin, son challenger Dovizioso n’était qu’onzième et contraint à une remontée aussi rapide que risquée.

Honda était le constructeur qui s’était le plus imposé à Phillip Island sous l’ère MotoGP, avec sept victoires. Ducati comptait quatre succès dont l’ensemble était à mettre au crédit de Casey Stoner (2007, 2008, 2009 et 2010). Le podium d’Andrea Iannone, il y a deux ans, était, le premier en Australie de la firme de Borgo Panigale depuis l’ultime triomphe de Stoner en 2010. L’usine Yamaha s’était également imposée à quatre occasions. Valentino Rossi et Jorge Lorenzo avaient hissé la marque aux diapasons sur la plus haute marche du podium respectivement trois et une fois. La dernière en 2014 était l’œuvre du nonuple Champion du Monde.

Sur une piste sèche à 30° et une ambiance ensoleillée et venteuse à 16°, les protagonistes scrutaient tout de même un ciel capricieux depuis l’entame de ce dimanche. Le choix des pneus tournait entre le medium ou le soft arrière. Au vu des conditions, le dernier cité était privilégié. Mais Michelin prévenait qu’après 20 tours, son efficacité serait à regarder. Et cette course était prévue pour 27 tours. Pas de quoi impressionner Zarco qui prenait même le tendre à l’avant ! Rossi, lui choisissait deux mediums comme Dovizioso.

Marquez partait fort mais Miller surgissait encore mieux pour mener les premiers virages devant son public. Déchaîné, le pilote Marc VDS creusait même un écart en bouclant le premier tour. Dovizioso virait au large au virage 1 à l’entame du second tour. Il chutait à la vingtième place ! Zarco était quatrième devant Rossi. Le Français signait le meilleur tour avec ses deux softs.

Vinales attaquait Marquez et le passait, Zarco tentait aussi la manoeuvre mais touchait la Honda du leader du championnat. Tout ça derrière Miller toujours aux commandes.

Après quatre tours, Rossi sonnait la charge et prenait la seconde place à son équipier Vinales. Marquez et Zarco suivaient et Aleix Espargaro menait le reste du peloton. Un tour plus tard, le trio de tête en furie gobait Miller qui était aussi la proie de Zarco.

Le pilote Tech3 attaquait ensuite un Vinales à qui, décidément, personne ne faisait de cadeau. Aleix Espargaro chutait. Le Français prenait avec autorité la seconde place à Marquez et entrait dans le sillage de Rossi remonté comme jamais. Dans le peloton, Dovizioso était remonté onzième.

A la faveur d’une petite erreur dans le virage 4, Zarco s’installait en tête à 19 tours du but. Miller était, au passage, toujours dans le top 5 et dans le coup.

Il était aussi à noter la belle huitième place de Rins, parti treizième, et en chasse derrière Crutchlow et Iannone lui-même dans le sillage de Vinales Rossi Miller Marquez et le leader Zarco. A 13 tours du but, ce dernier cédait les commandes au Doctor.

A 11 tours du terme, ce sont trois Yamaha que l’on retrouvait dans le trio de tête, Vinales ayant réussi une attaque sur Marquez. Zarco reprenait aussi la tête à Rossi. Trois représentants Yamaha s’étaient hissés sur le podium lors de l’édition 2014 du Grand Prix d’Australie ; le dernier à ce jour composé exclusivement de pilotes de la marque d’Iwata.

Iannone décidait de mettre son grain de sel avec la Suzuki et prenant la quatrième place à Marquez qui ripostait. Suzuki n’a signé que deux podiums en Australie: en 2006 lorsque Chris Vermulen avait terminé deuxième et dix ans plus tard avec la troisième place de Maverick Viñales.

A 8 tours du terme, Vinales prenait les commandes devant Marquez qui poussait Rossi obligé de laisser ensuite passer Iannone, mais que pour un temps. Zarco glissait cinquième. On arrivait au moment critique pour ses pneus soft.

Marquez tentait de prendre la poudre d’escampette mais Rossi, plus que déterminé, se lançait à sa poursuite tandis que Zarco s’offrait le scalp de Vinales. Iannone, toujours là, en profitait.

A trois tours de la fin, Marquez s’aménageait une légère avance profitant que, derrière, Rossi, Zarco et Iannone s’étripaient sous les yeux de Vinales qui lâchait cependant du terrain au plus mauvais moment. Crutchlow et Miller suivaient. Dovizioso était douzième.

Placé au-dessus de la mêlée au meilleur instant, Marquez s’envolait vers sa sixième victoire de l’année pour cette fois prendre une vraie option sur le titre. Rossi suit devant Vinales et Zarco. Crutchlow est cinquième devant Iannone, Miller, Rins, Pol Espargaro et Smith. Dovizioso est seulement treizième et perd gros dans la course au titre. Le voilà avec 33 points de retard à deux Grand Prix du but. Vinales est à 50 longueurs.

#AustralianGP MotoGP Course: Classement

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