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Le moins que l’on puisse dire, c’est que Fabio Quartararo et Fabio Di Giannantonio n’auront pas manqué leur rendez-vous en Thaïlande : l’officiel Yamaha pour rassurer et se rassurer, le pilote Gresini pour se mettre en valeur en cette période d’avenir incertaine.

Pour le français, il s’agissait surtout de se convaincre qu’il était encore capable de bien faire au guidon de sa M1. Car enfin, à force de douter et de dénigrer sa monture, il semblait avoir perdu sa capacité à redresser la barre malgré une volonté apparente – à défaut d’un optimisme farouche – pour réussir. Certes, Mandalika lui fut favorable en 2022 à l’occasion des premiers tours de roue de la catégorie sur ce nouveau circuit. Cela étant, c’était sous la pluie, d’où les inquiétudes légitimes à réitérer les mêmes performances sur le sec.

De plus, sujette à caution pour sa détérioration rapide et dangereuse, la piste a fait l’objet d’un resurfaçage complet, lui rendant de fait beaucoup de grip mais aussi un fort pouvoir abrasif. Résultats ? Quatrième position en qualifications puis cinquième à l’arrivée de la Sprint.

Le lendemain, le français optera pour un choix de gommes « medium » qui, du fait de la chaleur, lui fourniront en fin d’épreuve une excellent équilibre en performance face à ses concurrents directs. Sa troisième place finale et un sourire retrouvé en attestent. C’est également la preuve que la Yamaha possède encore de beaux restes et que le meilleur est à venir en 2024 !

Qui plus est, soutenu mais confronté à son nouveau coéquipier Alex Rins, l’émulation devrait jouer à plein. Cela lui changera de Franco Morbidelli qui termine dernier de la course, et dont on se demande vraiment s’il constituera un cadeau pour le team Pramac l’an prochain. Mais ceci est une autre histoire.

Autre belle performance du week-end, celle de Fabio Di Giannantonio, second couteau du Team Ducati Gresini. Présent dès les essais libres puis préqualifié directement en Q2, le pilote italien n’a pas déçu avec une superbe septième place sur la grille pour le départ des deux épreuves. Brillant en Sprint à la porte du Top 5, c’est directement à la porte du podium qu’il échouera le lendemain. Une consécration à son humble échelle puisqu’il accédera au parc fermé en qualité de premier pilote indépendant.

Ce fut d’ailleurs très émouvant de le voir, secoué par l’émotion, tant pour la délivrance que lui conférait subitement cet exploit que pour l’inattendue popularité qu’il suscita. D’aucuns pourraient penser que cette performance intervient un peu tard. Mais quelle autre pilote aurait été capable, dans ce jeu des transferts, de lutter contre l’adversité Marc Marquez pour conserver son guidon ?

La patronne du team Nadia Padovani elle-même semblait avoir du mal à croire à la signature du pilote espagnol. C’est dire à quel point le sextuple champion du monde Moto GP reste une perle rare et la promesse du succès. Pas seulement sur le plan sportif, où Marquez pourrait de nouveau rivaliser dans la course au titre et sortirait définitivement Gresini du statut de simple team satellite. Mais également sur le plan financier pour une équipe qui n’en demandait pas tant, réalisant ainsi une excellente opération. Car à n’en point douter les sponsors répondront présents à l’appel.

Fabio Di Giannantonio, malgré tous ses efforts, ne pouvait donc pas lutter. La pertinence de son résultat du week-end devrait malgré tout lui conférer, à défaut de pouvoir rester dans la catégorie (Honda peut-être ?), la capacité de briguer un solide guidon en World Superbike. C’est bien le moins que l’on puisse souhaiter à ce pilote talentueux.

Résultats du Grand Prix d’Indonésie MotoGP à Mandalika :

Classement Général MotoGP :

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 Crédit classement : MotoGP.com

 

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