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Généralement, les success stories nous viennent d’outre-Atlantique, voire du Japon, mais cette fois c’est de Chine qu’a émergé une marque de motos qui prend de plus en plus d’ampleur dans le panorama mondial: CFMOTO.

En 1989, M. Lai Guogui crée une petite chaîne de production et d’assemblage de moteurs dans son propre atelier à Hongqiao, dans la ville portuaire de Wenzhou, située à 400 km au sud de Shanghai. L’entreprise, qui au début fabriquait des composants pour un moteur 125cc, se développe bien et passe rapidement aux moteurs complets puis aux motos et aux quads grâce à la création d’une première usine. Mais c’est en 2007 que la société change véritablement de dimension en créant une nouvelle structure de 150.000 m² à Hangzhou afin de favoriser son développement international.

Car oui, CFMOTO a su séduire la clientèle mondiale grâce à des produits de qualité qui, à l’exemple des Quads évoluant dans des milieux particulièrement difficiles, ont fait leurs preuves au niveau de la fiabilité.  « Le produit est au cœur de l’entreprise ! » est une approche qui a peu à peu permis a la licorne chinoise de devenir n°1 du quad en Europe et maintenant également sur le marché français.

1.500 personnes, dont 240 ingénieurs du département R&D, ont donc œuvré et innové pour produire au fil des ans plus d’une centaine de modèles motorisés par plus de 50 types de moteurs.

La qualité étant au rendez-vous, la première reconnaissance mondiale vient en 2014 quand KTM confie à CFMOTO le soin d’assembler ses Duke 200 et 390 à destination de l’Empire du Milieu. Satisfait du travail réalisé, les Autrichiens vont même jusqu’à créer une joint venture avec l’entreprise chinoise en 2017, afin de, dans une nouvelle usine dédiée située à proximité de la première, produire et distribuer les KTM sur le marché asiatique. La confiance étant de mise, les synergies vont même plus loin puisqu’on retrouve le bicylindre 790cc d’origine autrichienne sur la 800 MT CFMOTO, première machine née de ce partenariat.

Au passage, CFMOTO bénéficie aussi de l’apport du designer Kiska Design, intimement liée à KTM, pour faire répondre son image aux goûts les plus actuels, à l’image du Concept V.02-NK.

C’est d’ailleurs depuis cette époque que l’entreprise chinoise finalise un joli bleu turquoise qui la caractérise aujourd’hui, à l’image du bleu Yamaha, du vert Kawasaki, du jaune Suzuki, du rouge Ducati… ou du orange Pantone 021C KTM !

Mais CFMOTO apprend vite, et sait pertinemment qu’il ne suffit pas d’avoir une gamme de bons produits pour faire sa place sur un marché concurrentiel dans un contexte mondial difficile: même si l’entreprise dispose de sa propre couleur et de modèles robustes et soigneusement dessinés, se créer une image de  » grande marque  » prend généralement des décennies, mais peut être accéléré par un engagement en compétition au plus haut niveau.

Aujourd’hui, c’est ce que vient de faire CFMOTO en s’alliant à partir de cette saison 2022 avec le team PrüstelGP dans la catégorie Moto3.
Pour le moment, il s’agit surtout d’un partenariat commercial avec l’équipe allemande qui fait courir Carlos Tatay et Xavi Artigas sur des KTM RC 250 GP afin de faire connaître une gamme s’étendant du 300 au 800cc et comprenant les roadsters NK, les trails MT, les néo-rétros CL-X, et les routières GT, mais qui sait ce que l’avenir nous réserve…

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