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Le Suzuki Endurance Racing Team arrivera en tête du classement provisoire du Championnat du Monde d’endurance à la finale des 12H d’Estoril avec 127 points, suivi par un peloton compact comprenant FCC TSR Honda France deuxième avec 87, YART-Yamaha et BMW Motorrad World Endurance Team avec 80, et Webike SRC Kawasaki France Trickstar avec 80. L’équipe officielle Kawasaki n’est pas la mieux placée, mais elle peut coiffer ses quatre adversaires au sprint.

L’année dernière, lors de la finale, aux 8H de Suzuka, David Checa a ravi de justesse le titre mondial au SERT, en compagnie de Jérémy Guarnoni et Erwan Nigon.

Est-ce une source de confiance pour l’Espagnol et ses deux coéquipiers français ?

« De toute façon, on est cinquièmes au Championnat, pas loin de la deuxième place, et tout peut arriver en endurance, comme une casse moteur, pour beaucoup de raisons. Au niveau des points, c’est encore faisable. »

« La seule chose à faire est d’essayer de gagner les 12 Heures d’Estoril, et à partir de là on verra bien comment ça se passe. C’est sûr que c’est compliqué, surtout après ce qui s’est déroulé au Bol d’Or avec la moto brûlée, quand on n’a pas pris beaucoup de points. Du coup, l’organisateur a essayé de distribuer la totalité des points alors que l’on n’avait pas fait la moitié de la course, ce qui était un peu déroutant. Mais ça a été comme ça, pour tout le monde pareil. On n’a plus qu’à essayer de gagner le titre à Estoril, ce qui va être compliqué, mais il y a toujours de l’espoir. »

« Pour ce qui est de mes coéquipiers, je connaissais déjà Erwan à l’époque du GMT. Puis j’ai connu Jérémy avec Randy de Puniet chez Kawasaki il y a deux ans au Bol d’Or. Tout s’y était bien passé, on a failli gagner. On est tombé en panne en raison de l’électronique à deux heures de l’arrivée. »

Il vous est encore possible d’être Champion du Monde. Faudra-t-il pour cela tout donner à fond à Estoril ?

« De toute façon, j’ai gagné un championnat pour un point, et j’en ai perdu un pour un point. J’en ai perdu en fait deux pour un point et gagné deux pour un point, du coup je sais ce que c’est ! Il faut lutter jusqu’au bout, parce qu’en endurance, malheureusement parfois ce n’est pas celui qui pense gagner qui gagne.

« Ça ne dépend pas forcément de nous. Gagner la course dépend de nous, mais ce qui arrive au SERT ne dépend pas de nous. Pour que nous on gagne, il faudrait que le SERT ait des problèmes et que nous on puisse faire un nouvel écart de points. »

Comment s’est déroulé le passage des Pirelli aux Michelin, malgré la météo parfois très humide dans la Sarthe ?

« Honnêtement, je me m’attendais pas à aussi bien que ça. J’ai déjà roulé avec des Michelin à l’époque, et ce ne sont pas des pneus faciles pour régler la moto. Et en fait sur le sec ça fonctionnait très bien. Sur la pluie aussi. C’est un produit tout nouveau, qui est encore en cours de développement. »

« En fait on était les seuls à faire deux relais avec. Deux relais avec l’avant et deux relais avec l’arrière. Mais dès qu’il y avait quelques taches d’humidité, on galérait un peu. C’était très bien sur le sec, très bien sur le mouillant, mais sur le séchant c’était piégeux. C’est là où il faut qu’on travaille, nous avec les réglages de la moto, et Michelin peut-être en changeant quelque chose. »

« Mais comme je l’ai dit c’est un produit tout nouveau. Michelin est le seul à faire deux relais à l’avant et à l’arrière avec des performances identiques du début à la fin. La Kawasaki est une super moto, simplement on n’a pas trop de temps pour affiner, pour travailler sur la moto avec les nouveaux pneus. »

Comment l’absence de votre team manager Gilles Stafler a-t-elle été vécue lors des dernières 24H Motos au Mans ?

« Ça a été compliqué. Il m’a donné ma chance et j’ai donc fait le maximum pour gagner la course pour lui. Mais malheureusement on a eu affaire à plus fort que nous. La Honda était supérieure partout. Du coup on n’a pas pu gagner la course. »

« Gilles est le plus passionné. Parfois il s’énerve. S’il faut mettre un coup de poing sur la table, il le met. Moi j’aime bien. Des fois c’est un peu trop, des fois c’est bien aussi. J’ai connu le team avec Gilles et ça me plait comme ça. Parfois il en manque un peu. On va essayer de gagner Estoril ensemble le 26 septembre. »

Beaucoup de gens ont été surpris par votre deuxième place au Mans devant la GSX-R officielle. Fais-tu partie de ces personnes ?

« C’était bizarre parce que c’est Gilles que m’a donné la chance d’être là. On a tout donné pour gagner la course pour lui. Malheureusement on a eu affaire à plus fort que nous. La Honda était super forte, du coup on n’a pas pu gagner la course.

« Gilles est une passionné. Cette course sans lui était différente mais on a la chance d’avoir une super équipe et on a réussi à s’en sortir malgré son absence. On va essayer de gagner Estoril ensemble au mois de septembre. »

Photos © Webike SRC Kawasaki France Trickstar, GoodShoot.com, Étienne Maurin