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Un retour sur l’histoire de Suzuki, qui a commencé en 1909 avec un métier à tisser le coton, pour passer aux motos et obtenir la plus prestigieuse des récompenses du monde de la moto.

CHAPITRE 1 – Le début :

Suzuki a ses racines historiques dans une autre industrie. Le fondateur, Michio Suzuki, était un innovateur qui a construit une usine de tissage appelée Suzuki Loom Works dans la petite ville côtière de Hamamatsu, dans la préfecture de Shizuoka au Japon, en 1909. La production se concentrait sur les tissus en coton.

CHAPITRE 2 – Les années 1950, DES MÉTIERS À TISSER À L’ASPHALTE :

La Seconde Guerre mondiale et l’après-guerre ont laissé Suzuki en crise et ont forcé une restructuration à grande échelle. En 1952, en raison de ce climat d’incertitude, Suzuki décide de fabriquer son premier vélo motorisé.

1952 – La naissance de la première bicyclette motorisée :

Baptisée « Power Free », la bicyclette a été conçue comme un véhicule économique pour les personnes à faible budget. Elle était propulsée par un moteur à deux temps de 36 cm3 ancré à une bicyclette conventionnelle. Sa conception polyvalente permettait de l’utiliser de différentes manières : en pédalant sans l’aide du moteur, ou en utilisant la puissance du moteur, en totalité ou en partie.

CHAPITRE 3 – Les années 1960, SUZUKI SE LANCE DANS LA COMPÉTITION :

Des débuts en course, à la domination de Degner, Anderson et Suzuki.

1960 – Les débuts en course :

Le Tourist Trophy dans l’impressionnante Île de Man est la toute première course à laquelle Suzuki participe. Les trois pilotes de Suzuki ont terminé la course.

1962 – Le succès est au rendez-vous :

Un pilote est-allemand, Ernst Degner, a conduit Suzuki à sa première victoire au TT de l’Île de Man avec un prototype de 50cc appelé RM62. Degner a joué un rôle crucial dans le développement de ces premières motos Suzuki. En 1961, après s’être échappé d’Allemagne de l’Est, il a rejoint Suzuki et a contribué au développement de leurs motos à deux temps, en utilisant ses connaissances et ses compétences approfondies en mécanique.

 

1962 – Le Flying Kiwi :

Lors de la dernière manche du calendrier des courses, le Néo-Zélandais et ancien joueur de rugby, Hugh Anderson, offre à Suzuki sa première victoire dans la catégorie 125cc. Cela s’est passé à l’Autódromo Oscar Alfredo Gálvez à Buenos Aires, en Argentine.

1963 – Mitsuo Itoh :

Suzuki affronte sa deuxième année complète dans le championnat du monde. Mitsuo Itoh, ingénieur en développement à Hamamatsu, remporte une victoire extraordinaire au TT de l’île de Man. Cet exploit mémorable est entré dans l’histoire, car Itoh était le premier, et le seul, pilote japonais à avoir vaincu les dangereuses routes de l’île.

1963-1965 – Anderson brille :

Hugh Anderson a remporté les championnats 50cc et 125cc en 1963 et a donné à Suzuki deux titres de constructeur au cours de la même saison. Il remporte son troisième titre en 50cc en 1964, et un an plus tard, son quatrième, cette fois en 125cc. Suzuki semblait inarrêtable dans les petites catégories, et Anderson confirmait son statut de légende chez Suzuki.

1966 – Les deux cylindres de Hans-Georg Anscheidt :

Après le succès d’Anderson, en 1966, c’est au tour de Hans-Georg Anscheidt d’exploser sur la scène. L’Allemand roule sur la fabuleuse RK66, un prototype à deux cylindres capable d’atteindre 170 km/h. Il confirme sa domination dans la catégorie des 50cc pendant trois ans, de 1966 à 1968. Et en 1970, Suzuki a conclu une période brillante dans les petites catégories, lorsqu’un autre pilote allemand, Dieter Braun, a remporté le championnat du monde 125cc.

CHAPITRE 4 – Les années 1970, SHEENE ET LES ANNÉES DE GLOIRE :

Après leur succès dans les années 60, il était temps pour Suzuki de changer de direction, et ils ont commencé à développer des motos de plus grande cylindrée. L’histoire de Suzuki était sur le point de prendre un tournant spectaculaire et motivant.

1971 – Victoire de Findlay :

Le 12 août 1971, l’Australien Jack Findlay remporte la première victoire de Suzuki dans la catégorie 500cc à Belfast.

1976-1977 – Les années d’or :

Barry Sheene, un jeune pilote britannique, arrive comme une tornade dans la course de moto et révolutionne le sport. Sheene a été le premier pilote à devenir une célébrité en dehors des circuits de course. Considéré par ses fans comme un « Beatle » pour son caractère, son style de vie et son comportement étrange, il a remporté le titre de champion du monde des 500cc avec la RG500 en 1976. Cette moto légendaire a occupé les six premières places du championnat cette année-là. Sheene a continué à briller, remportant également le titre 500cc en 1977.

CHAPITRE 5 – Années 1980, DEUX ITALIENS REJOIGNENT LA BATAILLE :

Dans les années 80, Suzuki s’est tourné vers l’Italie pour étendre sa domination. Marco Lucchinelli et Franco Uncini ont tous deux réussi à gagner dans une structure privée italienne faisant courir les Suzuki, appelée Team Gallina, créé en 1975.

1981 – Le Crazy Horse :

Marco Lucchinelli a succédé à Sheene chez Suzuki. Le charismatique pilote italien, surnommé « Crazy Horse » pour son style proche du rodéo, a remporté la couronne avec une RG500. Lucchinelli s’est battu avec un jeune Américain indiscipliné du nom de Randy Mamola qui, malgré son énorme talent, n’a jamais pu obtenir de titre mondial.

1982 – Uncini :

En 1982, le succès est venu pour un autre Italien sur une Suzuki : Franco Uncini. Après cinq victoires cette saison-là, il remporte le deuxième titre consécutif de Suzuki.

CHAPITRE 6 – Les années 1990, LA MAGIE DE SCHWANTZ :

Autre talent nourri par Suzuki, Schwantz avait l’un des styles de pilotage les plus spectaculaires jamais vus dans le championnat du monde. Son immense talent l’a opposé à son compatriote Wayne Rainey, avec lequel il a entretenu une rivalité extraordinaire tout au long des années.

1993 – « Quand je vois Dieu, je sais qu’il est temps de freiner » :

Kevin Schwantz est entré dans l’histoire en battant Yamaha et Wayne Rainey en remportant le championnat du monde 500cc avec une RGV-500 en 1993. Le Texan avait un charisme extraordinaire et son style reste inoubliable. Notamment en raison de son attitude « plein gaz » sur la moto et de son freinage apparemment impossible à la limite de la physique !

2000 – Kenny Roberts Jr :

Le prochain champion du monde Suzuki vient également d’Amérique : Kenny Roberts Jr, fils du célèbre « King » Kenny Roberts. Contre toute attente, il a remporté le championnat 2000 avec un total de quatre victoires. Ce titre, le sixième pour Suzuki dans la catégorie reine, était très spécial car il mettait fin à une sécheresse de sept ans sans couronne. Kenny l’a remporté devant le jeune et prometteur Valentino Rossi !

CHAPITRE 7 – L’ÈRE MODERNE :

En 2002, le championnat du monde de moto a changé de nom pour devenir le MotoGP, mais ce n’était pas le seul changement car de nouvelles règles ont vu l’introduction des 1000cc à quatre temps. Après une année de rodage où les moteurs deux temps de 500cc et les moteurs quatre temps de 1000cc étaient autorisés conjointement, il est immédiatement apparu que ces derniers avaient plus de potentiel, et tous les constructeurs ont orienté leur développement dans cette direction.

2007 – Première victoire en MotoGP :

L’Australien Chris Vermeulen a offert à l’équipe Rizla Suzuki une victoire épique, sous la pluie, au Mans, remportant ainsi la première victoire de la marque en MotoGP.

2015 – Retour dans le jeu :

Après une pause de trois ans dans le Championnat du monde (de 2011 à 2015), Suzuki est revenu sur la scène avec le Team SUZUKI ECSTAR.

2016 – De nouveau sur le podium :

L’Espagnol Maverick Viñales s’est épanoui, remportant une nouvelle victoire pour Suzuki, cette fois à Silverstone.

2019 – Année fantastique :

Álex Rins a réussi à gagner deux courses durant la saison (Austin et Silverstone) pour terminer l’année à la quatrième place du Championnat.

2020 – Champion du siècle :

Joan Mir a réalisé une saison sensationnelle, faisant preuve de constance et de maturité tout au long de l’année pour être couronné champion du monde de MotoGP et remettre Suzuki sous les feux de la rampe après 20 ans. Associée à la forme impressionnante d’Álex Rins, cette année a véritablement marqué le « retour » de Suzuki, un exploit d’autant plus spécial que l’usine a fêté ses 100 ans d’existence et ses 60 ans de course.

STATISTIQUES :

Titres du championnat du monde – Pilote

1962 – 50cc – Ernst Degner (GER)
1963 – 125cc – Hugh Anderson (NZE)
1963 – 50cc – Hugh Anderson (NZE)
1964 – 50cc – Hugh Anderson (NZE)
1965 – 125cc – Hugh Anderson (NZE)
1966 – 50cc – Hans-Georg Anscheidt (GER)
1967 – 50cc – Hans-Georg Anscheidt (GER)
1968 – 50cc – Hans-Georg Anscheidt (GER)
1970 – 125cc – Dieter Braun (GER)
1976 – 500cc – Barry Sheene (GBR)
1977 – 500cc – Barry Sheene (GBR)
1981 – 500cc – Marco Lucchinelli (ITA)
1982 – 500cc – Franco Uncini (ITA)
1993 – 500cc – Kevin Schwantz (USA)
2000 – 500cc – Kenny Roberts, Jr. (USA)
2020 – MotoGP – Joan Mir (SPA)
TOTAL : 16

 

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