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Ducati pensait avoir la main dans le dossier du renouvellement du bail de son actuel meilleur pilote Andrea Dovizioso. Un des cadres de l’équipe MotoGP, Davide Tardozzi, s’était même fendu d’un commentaire sous forme d’ultimatum, puisque le constructeur devait prendre une décision après les deux Grands Prix organisés sur le Red Bull Ring. Un camouflet pour celui qui est dans les murs depuis huit ans et qui ne pensait pas devoir jouer sa carrière sur deux meetings, mais plutôt sur son œuvre globale. Alors, comme Johann Zarco l’an passé avec KTM, il a pris son destin en main et annoncé que c’est lui qui décidait de partir. Même sans plan B. Depuis, les murs de la maison rouge tremblent…

Andrea Dovizioso est de ces pilotes à qui on ne la fait pas. S’il ne se plait pas là où il est, il cherche certes des solutions pour sortir de la crise, mais il ne se laisse en aucun cas mener à la baguette. En annonçant, au milieu d’un Grand Prix, qu’il mettait fin aux négociations sur le renouvellement de son contrat avec une usine Ducati qui venait de déclarer qu’elle déciderait du dossier à la fin de ce mois d’août, Dovi a donné une leçon d’indépendance. Et de liberté, car il a fait ce choix sans plan B.

Dès le divorce annoncé, une pluie de critiques s’est abattu sur le constructeur au sujet de sa gestion des pilotes. Les anciens de la marque ont appuyé où ça fait mal, Danilo Petrucci, toujours en fonction, a mis son grain de sel et les commentaires incrédules de la concurrence, surprise de voir un pilote de cette trempe traitée de cette manière, ont pimenté un peu plus des débats.

Au centre de cette tempête se trouve celui qui a été désigné par Andrea Dovizioso comme le vrai décideur, soit le directeur général de Ducati Corse, Luigi Dall’Igna, ou Gigi pour les intimes. Sur la défensive, il s’est ainsi exprimé sur Sky Sort : « je suis particulièrement fier du travail que nous avons accompli avec Andrea au cours de ces années. Nous avons fait rêver de nombreux fans, chacun dans son rôle a fait beaucoup de choses ».

« Certainement nous avons commis des erreurs conduisant à des choix douloureux »

Puis il veut se rapprocher de son pilote : « comme le disait alors Andrea, il est impossible de ne pas se tromper, il est impossible de tout faire correctement, certainement en cours de route nous avons également commis des erreurs, qui nous amènent aussi à faire des choix douloureux mais parfois nécessaires ».

Cela étant dit, Dall’Igna pose les bases sur lesquelles il espère de cette séparation ne virera pas à la crise : « avec Andrea, nous avons décidé de ne pas trop parler des détails de la décision qu’il a prise, car nous devons rester concentrés sur l’objectif du titre auquel nous croyons tous, tant Dovi que moi et l’équipe. Maintenant nous devons maintenir l’équilibre entre les parties, pour bien faire le travail que nous avons devant nous. Parfois, nous avons eu des visions différentes, mais c’est normal et rien de particulier ne s’est produit au cours de la dernière période ».

Il termine sur le travail à présent à faire sur la succession. L’occasion d’avouer qu’il est toujours amouraché de Jorge Lorenzo : « il y a quelques hypothèses, dont celle de Lorenzo : je considère que c’est très risqué, mais nous l’évaluons. Zarco et Bagnaia ? Nous avons déjà confirmé que nous voulons continuer avec eux. Focus sur les jeunes ? Nous l’avons fait dans le passé et nous le referons ». Pirro proposait de partir d’une page blanche avec du sang neuf. Une option sur la table. Mais Jorge Lorenzo est décidément adulé par Dall’Igna

 

 

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