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Aleix Espargaró

Aleix Espargaró est rayonnant après sa victoire à Silverstone, son deuxième succès en MotoGP. Il lance désormais le défi au leader Ducati.

Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto

La victoire en Argentine en 2022 avait donné de l’élan à Aprilia et Aleix Espargaró, jusqu’à se disputer le titre MotoGP avec la Ducati de Francesco Bagnaia. Dommage que trop d’erreurs venant du box aient éteint tout espoir et que la saison 2023 n’ait pas démarré de la meilleure des manières. Mais le podium à Assen et la victoire à Silverstone ont redonné une belle motivation à l’usine de Noale qui espère désormais rattraper les 107 points d’écart au classement.

Ce n’est pas une tâche facile, mais avec le nouveau format et les points qui viennent des Sprint Races, tout est possible. Le Capitaine de Granollers savoure ce grand moment après avoir conquis la victoire sur le sol anglais, grâce à une stratégie irréprochable issue de sa longue expérience. Il a passé la Ducati de Bagnaia dans le dernier tour, après avoir étudié ses points faibles tout le temps. Depuis le début du championnat, il n’a presque jamais pu s’exprimer au mieux avec sa nouvelle Aprilia RS-GP et à Silverstone l’occasion s’est présentée de démontrer sa valeur. Pour Aleix Espargaró, c’est la deuxième victoire en MotoGP. « La première a une saveur particulière, mais gagner à Silverstone en battant ainsi Bagnaia et la Ducati est spécial », a-t-il déclaré à ‘La Gazzetta dello Sport’.

A ses côtés la famille inséparable, avec les deux enfants Max et Mia parmi les premiers à l’embrasser après le triomphe britannique. Lors des deux derniers GP, le Catalan a récolté 52 points, contre 54 pour Francesco Bagnaia. D’ici à la fin du championnat, on pourrait avoir des surprises, comme l’an passé … « J’aime le parallèle. Je travaille tous les jours pour battre le meilleur, qui est désormais le duo Bagnaia-Ducati, et nous n’en sommes pas loin. Je ne sais pas si nous pouvons toujours les battre, mais nous devons rester proches et leur mettre la pression ».

Aleix Espargaró

Aleix Espargaró : « j’agis aussi avec le cœur, comme en dépassant Bagnaia »

A Silverstone, trois Aprilia occupaient les cinq premières places, un signe plus qu’encourageant en vue de la deuxième partie du championnat MotoGP. Le constructeur vénitien manque encore de cohérence, les mises à jour fonctionnent, la mécanique commence à être bien huilée. Dommage pour les points perdus au début de la saison 2023, en raison de problèmes techniques et d’approche personnelle. « J’ai trop mal commencé et donc j’ai fait plus d’erreurs que je n’aurais dû, puis dans certaines courses nous n’avons pas bien démarré à cause de l’embrayage, mais nous avons amélioré cet aspect ».

Au départ, il y avait encore un certain mécontentement quant à la façon dont la course au titre de champion se déroulait. Et le doute de pouvoir remporter le championnat du monde face au géant Ducati a germé. « Cela m’a mis une pression qui n’était pas positive. L’année dernière, j’ai été blessé par la façon dont nous avons perdu de la compétitivité sur la fin, alors que maintenant, nous nous disons que nous devons nous battre jusqu’au bout ». Un nouveau cadre en carbone fera ses débuts sous peu, ce qui pourrait donner au prototype Noale une étape supplémentaire. Tout semble prêt pour le grand derby entre Aprilia et Ducati. « Battre Ducati, le rival italien, me rend encore plus fier. Je suis espagnol, mais après 7 ans à Noale, je me sens comme l’un d’entre vous… Maintenant, nous devons continuer, en évitant les erreurs ».

Il faut un mix parfait pilote-moto-box, pour éviter certaines erreurs, comme celle commise au Mugello lors d’un entraînement à vélo à cause du smartphone. Il ne faut pas grand-chose pour passer de la poussière aux étoiles et vice versa… Aleix Espargaró devient de plus en plus charismatique, un personnage qui s’est toujours distingué pour ne pas mâcher ses mots, aujourd’hui de plus en plus social et aimé par un public de tous âges. « Je suis un personnage complexe, pas calme : cela m’amène à faire des erreurs, à dire directement ce que je pense. Mais aussi d’agir avec le cœur, comme en dépassant Bagnaia ».

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