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Lors de la conférence de presse d’avant ce Grand Prix d’Allemagne, Jack Miller a renvoyé tout le monde dos à dos au sujet des sanctions et des règles dont on entend beaucoup parler depuis quelques courses. Et surtout depuis le dernier Grand Prix de Catalogne, lorsqu’il s’est agi de traiter le cas inédit de la combinaison ouverte de Fabio Quartararo. Or, c’est plutôt la chicane coupée qui a d’abord attiré l’attention des officiels qui ont ensuite été sensibilisés par Ducati et Suzuki sur l’équipement du Français. S’en est suivi une polémique qui est aujourd’hui une discussion sans fin. Sauf pour l’Australien…

Rarement dans les sports mécaniques la légitimité d’une Direction de course aura été aussi contestée que celle en fonction dans les Grands Prix moto. Elle doit faire face sur plusieurs fronts où elle évolue sous le feu nourri des critiques. Mise en cause pour la lenteur et la compréhension de ses mesures prises, elle ne satisfait personne. Mais justement, n’est-ce pas sa fonction et sa nature ? Dans ce cas, elle excellerait dans sa mission…

Sans jouer les avocats du diable, Jack Miller a tout de même voulu mettre tout le monde face à ses responsabilités. Y compris les pilotes… L’officiel Ducati dit d’abord quelque chose d’incontestable… « Je pense que personne n’apprécie l’arbitre dans un match de football, pas vrai ? Mais il n’en demeure pas moins nécessaire à la bonne tenue des rencontres, au même titre que la Direction de course l’est pour les Grands Prix. Les règles sont les règles, personne n’aime le travail de l’arbitre, nous pouvons tous faire mieux qu’eux, mais il doit y avoir quelqu’un qui doit être le méchant de l’histoire ».

Cela étant posé, il développe les deux thèmes sujets à controverse. La combinaison ouverte, cas d’espèce à Barcelone, et le franchissement de la partie verte de la piste, qui alimente systématiquement les conversations.

Miller Allemagne

Miller n’épargne personne

Sur la combinaison, l’Australien déclare : « la combinaison s’est ouverte, donc il fallait prendre une décision tout de suite. Ça leur a pris trois heures, mais c’est toujours Race Direction donc on ne peut rien dire ». En revanche sur la partie verte, il a de quoi développer et il met tout le monde face à ses responsabilités… « Cette règle est en place depuis trois ans ». Entendez par là que ce n’est pas une nouveauté, et qu’elle aurait donc dû être assimilée depuis un moment de bonne foi. Puis il poursuit : « s’il y avait encore de l’herbe à l’extérieur, on ne se permettrait pas de rester à fond jusqu’à l’extrême limite du virage. Pour finir si on continue à fond le mur se rapproche. C’est de cela dont il est souvent question lors des Commissions de sécurité. Si on continue à attaquer et à aller de plus en plus large dans les courbes cela rend les choses de moins en moins sûres ».

Il termine : « c’est la même chose avec les chicanes : avant c’était du gravier, et personne ne tirait tout droit. Et puis est arrivé l’asphalte et on a commencé à voir des pilotes aller tout droit trois ou quatre fois. De ce fait, ces pilotes n’abimaient pas le flanc des pneus concerné par le virage, et cela représente un avantage non-négligeable à la fin de la course ». Une belle démonstration qui amène à trancher ainsi le nœud gordien : « les règles sont les règles » conclut l’Australien qui ne parle que pour le MotoGP.

 

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