Comment diable Andrea Dovizioso a-t-il obtenu son premier podium de l’année à Jerez après avoir lutté avec la moto tout au long de la pré-saison et s’être cassé la clavicule en Motocross 3 semaines auparavant ?
Eh bien, ce n’est pas une réponse simple. Il y a plusieurs raisons à cela : la moto, le nouveau pneu arrière Michelin et une dose massive de détermination de la part du pilote Ducati.
Le plus gros problème d’Andrea Dovizioso était le nouveau pneu arrière Michelin. Ce pneu a une structure différente et cela crée des problèmes pour la Ducati, non seulement en virage mais aussi en phase de freinage. Voyons voir comment Dovizioso a transformé l’un de ses week-ends les plus difficiles en, sans doute, l’une des performances les plus impressionnantes de sa carrière.
Jerez n’est pas une piste Ducati et en 2020, il semblait que cela allait encore moins l’être. Les problèmes de Ducati ont commencé lorsque Michelin a sorti son nouveau pneu arrière 2020 lors des tests de pré-saison. Immédiatement, les pilotes Ducati ont eu du mal à s’y adapter.
Leur plus gros souci était de faire tourner le GP20. Le nouveau pneu rend plus difficile pour Ducati de maintenir une dérive constante, ce qu’ils doivent faire pour que leur machine tourne comme bon leur semble. Le pneu de l’année dernière était plus contrôlable pour Ducati à cet égard. La glissade était plus constante et cela leur permettait de faire tourner la moto avec l’arrière plutôt que l’avant.
Comme nous le savons, la Ducati n’est pas la meilleure moto pour passer en courbe. Son moteur V4 et son châssis long en font l’un des prototypes MotoGP les plus difficiles à faire tourner et à Jerez, il y a beaucoup de virages qui se succèdent rapidement, ce qui signifie que vous avez besoin d’une moto très agile et facile à faire tourner.
Les problèmes de Ducati ne se sont pas arrêtés là. Un autre problème créé par le pneu arrière est qu’il change la façon dont la moto se comporte sur les freins. La nouvelle structure ne permet pas à l’arrière de la moto de se soulager autant qu’avec le pneu de l’année dernière. Pour la plupart des constructeurs, ce n’est pas leur souhait, mais pour Ducati, c’est exactement ce qu’ils veulent.
Lorsque l’arrière décolle légèrement, cela prend une certaine pression sur l’avant, permettant aux pilotes de freiner un peu plus fort et d’avoir une sensation plus forte à l’avant. Il commence également à orienter la moto vers le point de corde, ce qui permet de commencer à tourner avant même d’être dans le virage.
Avec le nouveau pneu, l’arrière reste beaucoup plus aligné avec l’avant et Dovizioso et Petrucci ont déclaré que cela poussait la moto tout droit, ce qui rendait difficile d’atteindre le point de corde à temps.
Petrucci a particulièrement souffert de cela et a vraiment eu du mal à trouver une solution tout le week-end. Dovizioso, d’autre part, a déclaré qu’ils avaient trouvé quelque chose lors du Warm-Up qui a aidé son ressenti avec l’avant
Jusqu’à présent, tout ce que nous avons fait est d’expliquer deux des gros problèmes que Ducati rencontrait à Jerez. Alors, comment ont-ils réussi à se retrouver sur le podium?
Eh bien, une partie de cela est le pas en avant réalisé par Andrea Dovizioso lors du Wam-Up. Tout au long du week-end, les deux pilotes Ducati ont déclaré qu’ils n’avaient pas la confiance nécessaire pour pousser l’avant. Faire un pas en avant le dimanche matin a permis à Dovi de se sentir un peu plus à l’aise dans la course.
Mais l’essentiel était l’incroyable capacité de Dovizioso à maintenir un rythme tout au long de la course. Alors que de nombreux pilotes ont établi des temps dans les 38 au début de la course, puis ont lentement chuté en 39 et même 40, Dovizioso a réussi à maintenir des tours réguliers en 39 pendant toute la course, ses temps au tour se situant largement à moins de 3 dixièmes l’un de l’autre. Encore une fois, c’était l’incroyable capacité de Dovizioso à rester calme et à s’en tenir à un plan qui lui a valu un podium improbable sur une piste qu’il n’a jamais été au sommet.
Le professeur n’a jamais été aussi impressionnant. La seconde course a été plus difficile pour lui et son équipe, la chaleur ne l’ayant pas aidé…
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