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Michelin

Le cas Michelin est débattu en MotoGP depuis Silverstone et l’écho des déboires vécus lors du Grand Prix de Grande Bretagne continue de résonner dans les box d’Aragon. Au terme de la FP1, le représentant du manufacturier unique dans la catégorie qu’est Piero Taramasso est monté en première ligne pour donner sa version des faits en Angleterre. Le responsable de la compétition de la marque auvergnate en profite pour s’ouvrir sur les méthodes de travail de certains pilotes, à qui, de fait, il renvoie la balle…

Michelin est sous le feu roulant de la critique depuis Silverstone, mais avec cette sortie de son représentant Piero Taramasso au terme de la FP1 en Aragon, le débat en cours s’équilibre. Sur Mowmag, il commente ainsi : « après Silverstone, de nombreux pilotes se sont plaints d’une baisse de performances en course, donc des temps qui ont vite chuté, après 5, 6, 10 tours. Nous avons eu beaucoup d’usure des pneus, à la fois à l’avant comme dans le cas de Mir et à l’arrière dans le cas de Pecco Bagnaia et d’autres pilotes. Lorsque vous perdez de l’épaisseur de caoutchouc, vous perdez de la température et vous perdez de l’adhérence, donc il y a une baisse des performances ».

Il ajoute : « nous n’étions pas en mesure de l’anticiper, nous nous attendions à ce que la baisse se produise après 10-12 tours, mais en course, cela s’est produit beaucoup plus tôt, c’était la tendance générale. Dans le cas précis du Pecco il est vrai que le caoutchouc s’est comporté étrangement, mal, on continue les analyses pour comprendre où il y avait quelque chose qui n’allait pas. Mais le cas de Bagnaia est le seul dans lequel on peut dire que le caoutchouc a pu avoir un problème. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, il y avait quelque chose ».

Dont acte pour Bagnaia donc, mais pour Rossi, Nakagami, Mir et consorts, le problème est ailleurs, et il n’a pas grand-chose à voir avec Michelin… Piero Taramasso révèle ainsi : « il y a des idées, il y a une méthode de travail, il y a des stratégies. Une chose très importante est de travailler pour la course, c’est-à-dire qu’une fois que vous avez fait le choix du pneu, vous faites beaucoup de tours. Vous faites la FP4 avec les pneus que vous utiliserez en course pendant au moins 13 tours consécutifs, puis vous les reprenez pour couvrir la distance de la course ».

Michelin

Michelin rappelle les fondamentaux d’un travail bien fait

Ayant ainsi posé les bases, Taramasso développe et désigne ensuite : « c’est ce qu’a fait Fabio Quartararo, qui a mis 24 tours sur son pneu, et c’est ce qu’a fait Aleix Espargarò qui en a mis 22. Au lieu de cela, d’autres pilotes préfèrent travailler plus dur pour que l’attaque contre le chrono pour être en tête des qualifications et préfèrent souffrir davantage en course, tout comme il y en a d’autres qui s’en moquent moins. Ceux qui ont bien travaillé peuvent récupérer des positions et anticiper ces surprises des pneumatiques. Vous pouvez travailler sérieusement, mais si vous ne faites pas ces longues distances, vous ne pouvez pas anticiper les situations ».

La démonstration faite, il termine : « je pense qu’il faut d’abord être honnête, puis travailler objectivement avec l’équipe et les pilotes et les écouter, ce que nous faisons toujours. Les équipes nous donnent beaucoup de données que nous n’aurions pas disponibles, elles nous font comprendre et nous améliorer ». A bon entendeur…

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