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Cette conférence de presse post-qualification du Grand Prix d’Argentine a réuni Jack Miller, Dani Pedrosa, Johann Zarco, Xavi Vierge et Tony Arbolino.

Comme à notre habitude, nous reportons ici notre traduction de l’intégralité des propos de Johann Zarco, sans mise en forme ou déformation journalistique.


Johann, c’est votre 6e première ligne consécutive. Mais n’avez-vous pas pensé à utiliser les slicks ?

Johann Zarco : « comme Dani, ma 2e moto était prête avec les slicks. J’ai commencé par établir un chrono avec les pneus pluie et c’était plutôt bon. Puis j’ai vu deux gars choisir des slicks. Je savais que Jack avait des slicks, et avec mon équipe, nous avons regardé ses partiels. C’était difficile de savoir si c’était beaucoup mieux ou pas, et nous ne pouvions pas attendre un tour complet pour être certains que les slicks étaient meilleurs. Donc quand j’ai dû décider, j’ai dit que je restais avec les pneus pluie et que j’allais attaquer. Je pense qu’il s’agissait du bon choix pour moi car ce qu’il a fait avec les slicks, je ne pense pas que j’aurais pu le faire. Pour moi, les virages 7 et 8 étaient trop mouillés et j’ai donc préféré choisir les pneus pluie.
Je suis heureux de cette 3e position, et c’est une belle opportunité pour un podium demain, quelles que soient les conditions. »

Vous avez fait un très long run en FP4…

« Pour le moment, il semblerait que s’il pleut, j’ai davantage de chances de rester en tête. Si c’est sec, il y a beaucoup de gars plus rapides que moi. Quant aux choses difficiles que nous avons rencontrées vendredi, j’espère que nous avons compris quel était le problème, et si le Warm up est sec demain, ce sera très bien pour tester la moto, me tester moi-même, et trouver une allure. Mais s’il pleut, il faudra juste rester concentré et croiser les doigts pour un podium »

Préférez-vous que la course se déroule sur le sec ou sur le mouillé ?

« Quel que soit le cas, je veux apprécier. Je pense si nous courons sur le mouillé, nous changerons peut-être de moto. Et peut-être même que si nous partons sur le sec, mais que c’est très nuageux, cela pourra être très délicat demain. Donc tous les pilotes préfèrent que ce soit soit complètement sec, soit complètement mouillé, mais il semble que l’on puisse avoir moitié-moitié. »


La conférence ayant été très courte, nous reportons également les propos du pilote Tech3 tenus dans l’hospitalité du team français (questions posées par Michel Turco)…

Hier, on t’avait rarement vu aussi déçu, frustré, voire même en colère, de ta journée. Aujourd’hui, sur le mouillé, tu n’as pas pu essayer ce que tu comptais essayer. Est-ce un problème pour demain ?

« Non, ça ne me chagrine pas. Je profite d’aujourd’hui et je verrai demain. Je pense que l’équipe a compris pourquoi ça a été difficile hier, et c’est vrai que ça ressemble presque au vendredi du Qatar, mais là, la différence est que j’essaie vraiment de ne pas m’énerver. Je suis peut-être un peu frustré mais j’essaie de ne pas m’énerver pour pouvoir bien analyser. Des moments difficiles, ça peut arriver, donc on verra demain. L’idéal, si la course se déroule sur le sec, c’est quand même d’avoir le warm up sur le sec pour essayer. »

Tu te plaignais d’un manque de grip à l’accélération, mais apparemment l’équipe pensait que cela venait plutôt d’un problème en entrée de virage. Vous êtes arrivés à faire le bilan de tout ça ?

« Oui, bien sûr. On verra ça demain, si c’est sec, mais j’ai pu me raisonner sur ce manque d’adhérence. »

Aujourd’hui, c’étaient des conditions où tu as toujours été très bon. Tu penses que c’était jouable de mettre des slicks ?

« Je ne pense pas, car le coup d’équilibriste qu’il a fait, je ne crois pas que j’aurais pu le faire. En sentant que ça glissait autant, ça m’aurait fait trop ralentir, et c’est pour ça que, comme il restait 3 ou 4 minutes, j’ai dit que je continuais avec les pneus pluie et que ça permettra de faire ce qu’on pourra faire. J’ai eu peur, c’est sûr, mais c’était trop sec pour la pole. Si ça avait été un poil moins sec, comme ce sont des conditions que j’aime beaucoup, peut-être que j’aurais pu faire la différence. »

Qu’est-ce qui fait que tu as toujours été rapide dans ces conditions un peu délicates, alors que tu aimes une moto qui ne bouge pas ?

« Là, lors de mes 2 derniers tours, j’ai été content parce que j’ai presque eu la sensation d’avoir fait du Márquez : j’ai plusieurs fois glissé, à la limite de la chute, je me suis écarté des trajectoires et n’étais plus du tout sur la bonne ligne, et pourtant ça fonctionnait bien. En fait, avec les pneus pluie sur le sec, on ne peut pas beaucoup pousser sur la moto, et c’est là que ça me plaît. Même si ça bouge, on ne peut pas forcer, et le fait de ne pas forcer, j’arrive à m’en sortir. »

Crédit photo : MotoGP.com

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