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Ce jeudi 30 septembre 2021, Pol Espargaró a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit of the Americas, en prélude au Grand Prix des Amériques à Austin, Texas.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote espagnol, auteur d’un top 10 prometteur lors de la dernière manche à Misano, et qui essayera donc de renouveler sa bonne performance ce weekend aux États-Unis.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Pol Espargaró sans la moindre mise en forme.


 

La compétition moto a vécu une tragédie le weekend dernier avec le décès de Dean Berta Viñales en Supersport 300 sur le circuit de Jerez. Pouvez-vous nous donner votre opinion sur tous ces jeunes gens qui pilotent de lourdes motos, qui plus est dans des catégories où le peloton est particulièrement resserré, ce qui peut faire courir un risque accru. Comment pouvons-nous améliorer la situation ?

« Je dois dire que la situation est davantage accidentogène aujourd’hui que par le passé. Je me souviens que lorsque j’ai débuté, il n’y avait que le championnat espagnol et ensuite on passait directement en Grands Prix. Mais maintenant il y a de plus en plus de catégories avec tous ces jeunes gens en train de courir. »

« Il est clair que cela multiplie les risques d’accidents. Tous ces jeunes pilotes sont très talentueux, mais la différence entre chacun d’entre eux est vraiment très faible, et c’est le problème. Je pense que ce n’est pas un problème de quantité de pilotes en piste, mais plutôt de puissance sur les motos, le très jeune âge des pilotes, ainsi que leur faible expérience. »

 

« Pour moi, l’une des solutions pour éviter ces risques d’accidents, c’est donc de relever l’âge d’entrée dans la catégorie, afin d’avoir des pilotes plus matures, quand bien même je reconnais qu’ils sont pour la grande majorité d’entre eux très talentueux. Je pense également que les motos sont trop lentes. Je me souviens qu’à mon époque en 125cc les motos étaient très véloces, très agressives. »

« Mais aujourd’hui un pilote ne peut en suivre un autre si ce dernier est une demi-seconde plus rapide, sinon il court le risque de faire un highside. Tout cela est lié au manque de puissance des motos. Je dis ce qu’il me vient à l’esprit, mais je pense aussi qu’il faut se pencher réellement et profondément sur le problème pour trouver les bonnes solutions. »

Lors des journées d’essais organisées à Misano, vous avez testé le nouveau prototype de Honda ainsi qu’un nouveau moteur. Avez-vous ressenti une amélioration au niveau du grip arrière, qui est le problème récurrent de la RC213V cette saison ? Pensez-vous que le nouveau moteur puisse permettre de progresser sur ce point-là ?

« Je pense que le moteur a constitué un bon pas en avant, mais le progrès est surtout perceptible quand on considère l’ensemble de la moto dans toutes ses composantes. Cette nouvelle moto est très différente, que ce soit au niveau du moteur bien sûr, mais aussi au niveau de l’aérodynamique. »

« En ce qui concerne le grip arrière, le nouveau moteur a bien aidé, mais il faut dire que le niveau d’adhérence à Misano était très élevé, donc c’est difficile de se faire une vraie idée [la piste avait en effet été gommée lors du Grand Prix de Saint-Marin qui avait précédé les journées d’essais]. »

 

 

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