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Le MotoGP fait ce qu’il peut pour faire résister à un coronavirus destructeur, mais il n’aura pas pu sauver sa cathédrale d’Assen. Un tournant historique, puisque cela faisait 75 ans que ce tracé, même remanié, recevait un Grand Prix… Mais si la citadelle est tombée, l’édifice tient toujours et Carmelo Ezpeleta nous dit tout sur la revanche qu’il espère au mois de juillet, et même plus encore…

On ne lâche rien ! Le PDG de Dorna Sports, Carmelo Ezpeleta, s’est entretenu avec motogp.com au sujet de 2020, des plans, des éventualités et autres. Ceci dans un contexte où pas moins de trois Grands Prix ont dû être biffés pour cette année : « aujourd’hui, nous avons annoncé l’annulation de l’Allemagne, d’Assen et de la Finlande. La raison est que nous envisageons la possibilité de commencer en juillet mais le problème est que la situation et les autorités seront difficiles à gérer avec les spectateurs, donc n’importe lequel de ces Grands Prix sans spectateurs est très difficile à réaliser. C’est pour cette raison que nous avons décidé avec les trois promoteurs locaux de passer à l’année prochaine ces trois-là, au lieu de les mettre à une nouvelle date. »

C’est la première fois qu’Assen ne figurera pas sur le calendrier… « C’est la situation. Ce problème de coronavirus est quelque chose que nous n’avons jamais vu et donc, malheureusement, ce n’est pas une possibilité. Les autorités des Pays-Bas ont interdit les manifestations jusqu’à la fin du mois d’août et c’est donc totalement impossible. Après cela, à Assen, il sera difficile d’organiser un Grand Prix et encore plus difficile sans spectateurs. »

La F1 a annoncé son calendrier. À quoi pourrait donc ressembler un éventuel calendrier MotoGP ? « Notre idée pour l’instant est de commencer à la fin du mois de juillet. Il reste à décider où et quand. Nous sommes sûrs que notre programme initial est de commencer en Europe et de courir de fin juillet à novembre pour voir ce qui se passe, et si les courses non européennes seront possibles après novembre. Dans le pire des cas, s’il n’est pas possible de voyager en dehors de l’Europe, nous organiserons au moins un championnat de 10 à 12 courses entre la fin juillet et la fin novembre. »

Bridgepoint a acheté 10.000 tests de coronavirus. Le patron de Dorna explique : « nous travaillons uniquement sur les 10 000 tests de coronavirus que nous avons convenu avec Bridgepoint. Ensuite, ce que nous faisons, c’est essayer d’établir un protocole, sur lequel nous travaillons actuellement à Dorna pour voir comment les courses pourraient se dérouler sans spectateurs et avec un nombre limité de personnes travaillant dans le paddock, ce qui donnera des situations différentes en matière de transport, de logement, d’hospitalité. Ensuite, chacun sera testé avant de quitter sa maison, puis testé à son arrivée sur le circuit et aussi à son retour chez lui. C’est l’idée. Nous travaillons avec une autre société qui appartient à Bridgepoint pour acquérir ces 10 000 tests. »

 

 

 

Sur la possibilité d’avoir plusieurs courses sur le même circuit, l’Espagnol confirme : « nous envisageons cela. Pour faire peut-être – pas pendant le même week-end de course – faire deux week-ends de course consécutifs sur le même circuit. »

Sur les relations avec les pilotes, les équipes et les constructeurs, le patron de Dorna se réjouit : « nous avons des contacts réguliers. Il y a deux semaines, nous avons eu une réunion avec tous les constructeurs ensemble et nous avons décidé de la situation technique pour 2020 et 2021 pour les trois catégories. Ensuite, je parle régulièrement avec tout le monde de nos projets pour le futur proche. C’est ce que nous faisons. Certains pilotes m’appellent et je suis heureux de discuter de la situation avec eux. Je dois dire que tout le monde est en bonne santé et a hâte de commencer dès que possible. Ils comprennent que la situation est différente et tout le monde est heureux d’essayer de commencer le plus tôt possible, mais de manière sûre. »

« Dans le cadre du premier programme, nous envisageons la possibilité de nous déplacer en voiture si nécessaire, mais je pense que d’ici juillet, grâce à de nombreuses mesures de sécurité, il sera possible de prendre l’avion en Europe ».

« Notre principal objectif est de maintenir nos chiffres fantastiques concernant l’intérêt pour le MotoGP dans le monde entier. Malheureusement, cette année, il semble que cela ne changera pas pendant la saison. Il sera difficile d’avoir des spectateurs aux courses, mais nous aurons notre fantastique couverture télévisuelle qui permettra à la majorité des gens de regarder les courses. Après de nombreux mois sans courses de motos, l’attente pour cela amènera beaucoup de gens à les regarder. »

 

 

 

« Mon message est que nous reviendrons et que nous serons plus forts après cette situation. Nous ne travaillons pas seulement sur 2020 mais aussi sur 2021 et au-delà et nous essayons de maintenir les courses, ce qui est le plus important. »

Combien de personnes seront présentes dans le paddock ?  « Nous avons discuté avec les équipes et nous sommes parvenus à un consensus : le nombre maximum pour une équipe constructeur MotoGP sera de 40, pour les équipes satellites ou indépendantes de 25, 20 pour le Moto2 et 15 pour le Moto3. Ensuite, il y aura, bien sûr, toutes les personnes qui produisent le signal de télévision; toute cette équipe, puis le nombre minimum de personnes de Dorna qui ont la charge de l’organisation de la course. Cela nous donnera une moyenne d’environ 1 600 personnes. C’est la possibilité de contrôler la famille MotoGP. Malheureusement, pour l’instant, il n’y aura pas de médias ni de télévision. Peut-être, mais pas sûr, peut-être quelques photographes pour fournir des images à tout le monde. »

Carmelo Ezpeleta termine en ayant un mot sur le WSBK : « Avec le Superbike, nous sommes dans la même situation. Nous travaillons. »