Suzuki s’est enfin décidé à communiquer officiellement ce que tout le monde tient pour acquis depuis tout de même le lendemain du Grand Prix d’Espagne : soit son retrait du MotoGP à la fin de cette saison. Une fin prématurée puisque la marque avait signé un contrat avec le promoteur Dorna pour être du paddock jusqu’en 2026. Et c’est pour ça que les termes de l’annonce venue de l’usine d’Hamamatsu sont pesés…
On lit ainsi : « Suzuki Motor Corporation est en discussion avec Dorna concernant la possibilité de mettre fin à sa participation au MotoGP à la fin de l’année 2022.
Malheureusement, la situation économique actuelle et la nécessité de concentrer ses efforts sur les grands changements auxquels le monde de l’automobile est confronté ces dernières années, obligent Suzuki à transférer ses coûts et ses ressources humaines vers le développement de nouvelles technologies.
Nous tenons à exprimer notre plus profonde gratitude à notre équipe Suzuki Ecstar, à tous ceux qui ont soutenu les activités de Suzuki dans le domaine de la compétition moto pendant de nombreuses années et à tous les fans de Suzuki qui nous ont apporté leur soutien enthousiaste ».
Suzuki va effectivement devoir négocier son départ prématuré
Suzuki argue donc de la conjoncture économique actuelle et aussi de l’évolution du marché pour justifier son brutal changement de cap. La marque ne dit cependant pas qu’elle quitte le MotoGP en claquant la porte. Les conditions de la sortie sont en discussion. Dorna s’est ainsi bien fait comprendre qu’en la matière, il n’y avait pas de décision unilatérale. Cependant, l’issue est connue, Carmelo Ezpeleta ayant déclaré la veille qu’il ne retiendrait pas un constructeur qui veut partir. Cependant, et pour éviter d’éventuelles vocations chez les cinq autres blasons restants, ce sera complexe et coûteux… Pour Suzuki ce n’est pas le premier abandon, c’était déjà arrivé fin 2011, avant de revenir en 2015.
